Le ministre François Bausch n’a pas écarté l’idée d’équiper l’A400 M luxembourgeois d’un kit de lutte contre les feux de forêts.
Le ministre de la Défense, François Bausch, ne met pas de côté l’idée de transformer l’A400M de l’armée luxembourgeoise en bombardier d’eau le cas échéant. Il répondait à une question parlementaire du député Fernand Kartheiser (ADR) qui souhaitait s’enquérir de la faisabilité d’une telle opération. En effet, cet été, un Airbus A400 Ma été équipé d’un kit permettant de le muer en bombardier d’eau. Des tests ont été effectués en Espagne et ont permis à l’appareil de larguer 20 tonnes d’eau en 10 secondes sur un terrain d’entraînement.
Évidemment, ces manœuvres et ces tests ont été très suivis car au même moment, dans le sud de l’Europe, de violents feux de forêts ravageaient des hectares de végétation. Une saison terrible pour les sapeurs-pompiers qui ont dû faire face à des conditions climatiques terribles entre périodes de canicule et sécheresse durant plusieurs mois. Le Luxembourg n’a pas été épargné non plus par les feux de végétation mettant à rude épreuve les nerfs des membres du Corps grand-ducal d’incendie et de secours. Transformer un A400M en bombardier d’eau permettrait de mobiliser rapidement des moyens aériens de façon économique sans commander de flottes de canadair. Après, François Bausch est lucide : entre la théorie et la pratique, il y a bien souvent un monde. Le ministre précise qu’il n’y a pour l’instant pas de discussion au sein de l’unité aérienne belgo-luxembourgeoise pour équiper les A400 M qui en font partie de ce type de kit. Mais devant l’évolution de la crise climatique, ajoute le ministre, cette option n’est pas définitivement écartée pour le futur.
Reste que certains pilotes de canadair avaient froncé les sourcils lors de démonstration de cette A400M modifié. Il avait expliqué dans les médias français notamment que l’effet «masse» de l’eau larguée par l’Airbus avait disparu… le liquide s’échappant dans une longue traînée. Or, cette traînée provoque un «effet pluie» qui est très peu efficace pour éteindre les gros incendie contrairement à l’effet «masse» lors du largage des canadairs.