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Travaux du tram : bouchons en perspective


Les travaux du tram débarquent dans le cœur de ville à Luxembourg. Avec de premières grosses difficultés de circulation jusqu'à mercredi (Photo : Julien Garroy).

Travaux du tram obligent, le cœur du centre de la capitale devrait être un véritable piège à partir de samedi et jusqu’à mercredi pour les automobilistes qui s’y aventureront. Mieux vaut anticiper.

«C’est le prix à payer pour que ça aille mieux», lance Lydie Polfer, la bourgmestre de Luxembourg, qui préfère que les automobilistes sachent à quoi s’attendre. Car à partir de samedi des travaux pour la construction de la nouvelle ligne du tramway affecteront la circulation à l’intersection du boulevard Joseph-II avec l’avenue Émile-Reuter. D’autres travaux gênent déjà le trafic aux alentours de l’avenue de la Liberté et du pont Buchler. «Un chantier, c’est toujours un désagrément, même quand, comme ici, c’est organisé au mieux, indique la bourgmestre. L’impact peut être considérable. Jusqu’ici, nous subissions déjà les travaux du tram, mais ils étaient en périphérie du centre-ville, par exemple au Kirchberg. Là ils arrivent dans le cœur de la ville, certains chantiers ont d’ailleurs déjà commencé. C’est un mauvais moment à passer et il faut que les gens en aient conscience.»
La Ville ne peut pas empêcher les embouteillages de paralyser une partie des rues, mais elle espère qu’en informant au mieux le public, le mal sera limité : «C’est comme quand l’on va chez le docteur, quand il annonce qu’il va piquer, ça fait moins mal que quand l’on est surpris», assure Lydie Polfer.

Des délais courts pour élaborer des solutions

Des travaux à répétition vont ponctuellement gêner les usagers de la route au centre-ville. Prochainement, des rails devront par exemple être mis en place, mais à l’intersection du boulevard Joseph-II avec l’avenue Emile-Reuter, «il s’agit de poser des multitubulaires», explique Laurent Vanetti, le chef du service de la circulation de la capitale.
Un service qui compte 90 personnes, dont une moitié environ est sur le terrain et l’autre dans l’administration. Avec l’implantation du tram en ville, le défi est grand pour le service, qui doit élaborer des solutions en très peu de temps : «Les délais sont souvent très courts, car nous dépendons également de la météo. Nous ne pouvons pas commencer un chantier sans savoir quel temps il va faire, car selon les intempéries on peut être bloqué. Comme l’installation des multitubulaires est assez rapide – cinq jours suffisent – nous avons préféré intégrer un week-end afin d’avoir au moins deux journées où la circulation est moins dense.»
Les personnes qui voudront quitter le centre-ville pour se diriger vers le Kirchberg à partir de demain seront les plus concernées. La Ville invite les automobilistes à choisir un autre itinéraire ou un autre moyen de transport, et notamment les transports en commun. Les bus risquent d’être également gênés par les ralentissements et, ironiquement, le tram semble être la meilleure option.

Audrey Libiez