Le LCGB s’inquiète de la fermeture pour une longue période du tronçon de voie ferrée Arlon-Luxembourg l’été prochain.
C’est une réponse à une question parlementaire formulée par le ministre belge de la Mobilité, François Bellot, qui a mis la puce à l’oreille du LCGB. « Le ministre [belge] a indiqué qu’une ‘coupure totale de trafic entre Arlon et Luxembourg est prévue pendant plusieurs mois en 2018 à cause d’une opération des CFL pour équiper la ligne du côté grand-ducal en 25 000 volts’ », indique le syndicat qui demande à François Bausch quand auront lieu les travaux et quelles seront les alternatives proposées aux usagers.
Mike Van Kauvenbergh, chargé de communication aux CFL, a confirmé au Quotidien la nécessité de fermer la ligne. «Mais comme c’était déjà le cas l’année passée dans le cadre des travaux préparatoires à l’électrification, les trains seront supprimés entre la mi-juillet et la mi-septembre, lorsque nous transportons le moins de voyageurs sur la ligne», affirme-t-il.
Il précise également qu’une rotation de bus de substitution sera organisée pour amener les passagers à bon port. «Ces travaux sont indispensables, il s’agit d’un projet mené sur plusieurs années et nous les avons planifiés pour qu’ils impactent au minimum les passagers», assure-t-il.
Bausch rencontre Bellot jeudi
Autre point soulevé par le LCGB, la difficile mise en place du futur park&ride de Viville, près d’Arlon. Selon François Bellot, la SNCB a besoin d’installer une infrastructure supplémentaire (signalisation et caténaires) et les Chemins de fer belges font face à des difficultés techniques («infrastructure en travaux et à voie unique entre Lavaux et Habay jusqu’en décembre 2019», «capacité réduite sur le tronçon Libramont-Arlon»…). Le syndicat évoque aussi une inadaptation du matériel roulant, tant belge que luxembourgeois, qui «ne permet pas d’augmenter l’offre actuelle».
Au ministère du Développement durable et des Infrastructures, on assure que les ministres Bausch et Bellot croient encore totalement à ce park&ride, qui doit être un maillon important de la politique de mobilité transfrontalière. En clair, il n’y a pas d’eau dans le gaz entre les deux ministres, les freins viendraient davantage de la SNCB.
Signe que le souci est réel, le ministre belge François Bellot va rencontrer François Bausch demain après-midi au Kirchberg pour évoquer la situation et tenter d’accélérer le dossier.
Erwan Nonet