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Tournoi de l’ACEL : ça parle européen sur les terrains luxembourgeois


Mardi, les étudiants se sont affrontés au basket et au volley. Aujourd'hui, place au foot. (photo Alain Rischard)

Le traditionnel Tournoi de Noël estudiantin a débuté mardi. En dehors du sport, c’est l’occasion de souder les troupes «exilées» hors du Grand-Duché.

Après un week-end en famille, place aux amis. Les étudiants luxembourgeois se sont retrouvés mardi sur les terrains de sport du campus du boulevard Pierre-Dupong, pour le traditionnel tournoi de Noël. Au programme : du basket, du volley et, surtout, beaucoup de fraternité.

Un rapide coup d’œil au tableau de marque permet de cerner l’ampleur du rassemblement : des étudiants de Munich, Aix-en-Provence, Cologne, Vienne, Zurich, etc. «L’ACEL (l’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois) est implantée dans huit pays d’Europe, explique Gilles Johann, organisateur en chef du Tournoi de Noël. Pour l’évènement du jour, nous avons réuni 63 équipes de 26 cercles (NDLR : comprendre «ville»). C’est déjà pas mal.»

Sur les terrains de sport, chacun défend sa cité universitaire avec ardeur… et mine de rien, il y a du niveau ! «On a fait une victoire pour deux défaites ce matin, souffle un basketteur de l’université de Fribourg. C’est rude, mais ça fait du bien de courir après les fêtes !» L’enjeu du tournoi dépasse largement le sport, en réalité. «C’est le plaisir de se retrouver», glisse Gilles Johann. Et par la même occasion de découvrir une autre ville universitaire que la sienne.

Un écho dans toute l’Europe

«Quand on me demande comment est Fribourg, je réponds que c’est petit, mais que c’est joli, sourit un basketteur. Et au niveau de la vie étudiante, en fin de compte, il y a pas mal d’endroits pour sortir.»

L’ACEL, tous cercles confondus, touche jusqu’à 10 000 étudiants. Malgré le développement de l’université du Luxembourg, de nombreux jeunes continuent de s’exiler pour étudier. «C’est une richesse, constate Gilles Johann. Les étudiants voyagent, s’inspirent des idées qu’ils voient à l’étranger. Et au final, beaucoup de jeunes Luxembourgeois rentrent au pays. Cette ouverture d’esprit est bonne pour le Luxembourg, vraiment.»

En retour, les étudiants étrangers sont de plus en plus nombreux à plébisciter l’université du Luxembourg : sur les 6 100 étudiants inscrits, on compte 115 nationalités actuellement! Du coup, les cercles d’étudiants au sein même du pays s’agrandissent : les historiens de Belval et les sportifs de Differdange viennent de rejoindre l’ACEL.

Hubert Gamelon

L’Acel, « un rôle de passerelle »

Charel Muller est le nouveau président de l’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois, fraîchement élu lundi.

Quelles sont les fonctions de l’ACEL ?
Charel Muller : Organiser des évènements qui rassemblent les étudiants, comme c’est le cas aujourd’hui avec le Tournoi de Noël. En juillet, nous aurons notre fameux Studentbal, qui demande des mois de préparation… Mais l’ACEL, c’est aussi une passerelle : entre le monde lycéen et le monde étudiant, d’une part, et vers le monde professionnel, d’autre part.

En quoi jouez-vous ce rôle de passerelle ?
Pour les lycéens, nous organisons par exemple la foire étudiante ou encore les journées de découverte des universités de la Grande Région. 330 élèves ont bénéficié de ces expéditions l’an dernier ! Concernant la passerelle vers le monde professionnel, nous avons notre Réunion européenne des étudiants luxembourgeois (REEL), qui permet d’entrer en contact avec nos partenaires pros. Sans compter les guides que nous éditons, ainsi que les mises en relation avec les « anciens » de l’association.

Un mot sur votre rôle de défense des étudiants pour finir.
L’ACEL est un interlocuteur du gouvernement dans de nombreux dossiers importants : bourses, logement, aide au transport (NDLR : le dossier chaud du moment). Nous défendons des positions justes, en répercutant les attentes concrètes des étudiants sur le terrain.