Tourisme : «La météo n’est pas dramatique»

Pour Florence Kirtz-Bertemes, présidente de Camprilux, l’activité des hébergements de vacances ne semble pas être touchée par le mauvais temps.

Le mauvais temps a-t-il engendré des effets négatifs sur le tourisme ?
Florence Kirtz-Bertemes : Il y a toujours un petit pourcentage de touristes qui a décidé de ne pas venir et d’annuler leur réservation. Je dirais qu’il y a environ 5 % des voyageurs qui n’ont pas souhaité séjourner chez nous ou ont arrêté leurs vacances. Malgré cela, la météo n’est pas dramatique pour le secteur d’activité du camping. J’en ai parlé avec les professionnels du domaine, ils m’ont confirmé qu’il n’y avait pas d’impact sur la fréquentation touristique. On voit par contre que les touristes sont plus sensibles avec le temps. Ils bloquent leur séjour, arrêtent plus tôt ou trouvent une autre destination. Mais depuis le mois de juin, on travaille très bien. Depuis le covid et l’évolution des moyens de campement, il y a un vrai boom pour l’activité des campings.

La pluie pénalise-t-elle tout de même certaines activités dans les campings ?
Il y a beaucoup de campings où des animations qui n’ont, en effet, pas pu se dérouler à cause de la pluie. Mais nous avons au Grand-Duché de nombreuses activités qui peuvent les remplacer, comme la visite de musées ou de châteaux. Les touristes viennent souvent chez nous pour découvrir le pays. Ils ne restent, finalement, pas toute la journée dans les hébergements de vacances.

Le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses peuvent-ils amener plus de touristes au Luxembourg ?
On a, en effet, un climat plus agréable que dans les pays du Sud. Les touristes hésitent de plus en plus à séjourner dans les pays plus lointains. Ils préfèrent faire des activités, comme le vélo, les balades sous une température beaucoup plus agréable. Depuis la crise sanitaire, on a également de plus en plus de touristes luxembourgeois et allemands qui fréquentent les campings. Ils complètent ainsi la clientèle emblématique, belge, française et néerlandaise.