Malgré l’extension qui sera inaugurée à la rentrée, il n’y a plus de place. Les plus jeunes apprentis resteront dans leurs quartiers.
La cote du Conservatoire de la Ville de Luxembourg ne cesse de grimper… à l’image de la population! La tendance pour l’année prochaine est d’une croissance de 3 % du nombre d’heures de cours offertes. L’extension du Conservatoire, qui sera inaugurée le 23 octobre, sera donc largement appréciée.
Toutefois, selon la direction, «le nombre d’élèves sur les différentes listes d’attente est effrayant et ne diminuera certainement pas au cours des prochaines années». Il y en a par exemple 200 rien que pour le piano.
La guitare n’a plus la cote
La demande est tellement importante que pour l’enseignement précoce (mini-musique et éveil musical), le conservatoire donnera la priorité aux résidents de la capitale, puis, s’il reste des places, aux non-résidents dont les frères et sœurs sont déjà inscrits. D’ailleurs, à partir de la rentrée, ces cours seront donnés dans les écoles et foyers de la Ville, et plus au Conservatoire.
« Une bonne chose », juge la bourgmestre. Guy Foetz (déi Lénk), a regretté de son côté le grand nombre de chargés de cours employés en contrat à durée déterminée. « Mais il y a parmi eux beaucoup de chargés qui ont déjà une place en CDI à l’Orchestre philharmonique du Luxembourg ou à la Musique militaire et ceux-là ne veulent pas d’un CDI au Conservatoire », assure Lydie Polfer.
« Sans compter qu’il faut se méfier des effets de mode, ajoute-t-elle. Il y a quelques années, tout le monde voulait faire de la guitare alors que, maintenant, ce sont le piano et le violon qui ont la cote et la demande pour la guitare a largement baissé. » La bourgmestre a toutefois précisé qu’un chargé de cours sous CDD ayant plus d’une moitié de tâche complète qui désirerait être embauché en CDI aurait toutes les chances de signer un nouveau contrat.
« Vous savez, c’est une maison qui ne pose pas de problème, l’ambiance y est excellente », a-t-elle souligné.
E. N.