Alexeï Leonov, le premier homme à effectuer une sortie extravéhiculaire dans l’espace, sera présent au Grand-Duché, vendredi.
Àl’occasion du 50e anniversaire de la première sortie extravéhiculaire dans l’espace, Alexeï Leonov sera au Grand-Duché, vendredi. Le cosmonaute a été le premier homme à réaliser une sortie extravéhiculaire dans l’espace dans le cadre de la mission Voskhod 2, le 18 mars 1965, ce qui lui valut le surnom de «premier piéton de l’espace». Une rencontre est prévue avec le public de 19 h à 21 h au centre culturel et scientifique de Russie (situé au n° 32, rue Goethe). L’inscription est indispensable. Elle est effectuée dans la limite des places disponibles par courriel (à centrerusse@pt.lu).
La brillante carrière de cosmonaute d’Alexeï Leonov a été riche en aventures… En 1975, pour sa deuxième mission, il est commandant de l’équipage de Soyouz 19 et participe à la mission Apollo-Soyouz, première coopération spatiale entre les États-Unis et l’Union soviétique, entérinant la fin de la guerre froide qui avait opposé les deux pays.
Alexeï Leonov est le 18e homme à avoir effectué un séjour dans l’espace (le 11e Soviétique).
Leonov est pilote de l’armée de l’Union soviétique lorsqu’il est sélectionné en 1960 pour devenir cosmonaute. Après un entraînement intensif de 18 mois destiné à l’habituer à l’apesanteur, il est désigné pour participer avec Pavel Beliaïev (commandant) à la mission Voskhod 2 dont l’objectif est de réaliser la première sortie extravéhiculaire dans l’espace. Elle fut réalisée le 18 mars 1965. Toutefois, la mission rencontra des problèmes non prévus qui causèrent beaucoup de péripéties à l’équipage.
Retrouvés en Sibérie deux jours plus tard
Néanmoins, Beliaïev et Léonov réussirent à réaliser l’atterrissage dans une zone forestière de Sibérie, où ils furent récupérés par les équipes de sauvetage deux jours plus tard.
Léonov est prévu pour faire partie de l’équipage de la mission Soyouz 11, mais des symptômes médicaux, détectés quatre jours avant le lancement lors d’un un examen aux rayons X, laissèrent penser qu’un membre de l’équipage, Valeri Koubassov, pouvait présenter des symptômes de tuberculose, entraînant alors le remplacement de tout l’équipage par un équipage de réserve. Le vol, qui est un succès, se termine pourtant tragiquement par la mort de tout l’équipage, asphyxié par une fuite d’oxygène lors de la procédure de retour le 29 juin 1971.
Alexeï Leonov participa, dans les années qui suivirent le vol de Voskhod 2, au programme lunaire soviétique. Longtemps resté secret, le programme N1 (l’équivalent soviétique du programme Apollo) prévoyait de faire se poser sur la Lune un cosmonaute vers la fin des années 1960, mais plus raisonnablement au début des années 1970. Cependant, ce projet ne fut pas conduit à son terme. Sinon, Alexeï Leonov aurait pu être le premier Soviétique à poser le pied sur le sol lunaire. En 1975, son second vol fut d’une portée historique équivalente, puisqu’il fut le commandant de bord de la mission Soyouz 19, qui vit la première coopération spatiale entre les États-Unis et l’Union soviétique après les années de guerre froide qui opposa les deux pays, notamment dans la course à la Lune.
Dans le cadre de la mission Apollo-Soyouz, accompagné du cosmonaute Valeri Koubassov, Alexeï Leonov pilota le Soyouz pour venir s’arrimer au vaisseau américain Apollo grâce à un système d’arrimage universel mis au point en collaboration par les deux pays. Les équipages soviétiques (deux cosmonautes) et américains (trois astronautes) passèrent plusieurs heures ensemble avant la séparation et le retour sur terre. La poignée de main de Leonov et de Thomas Stafford, le commandant de l’équipage d’Apollo, fut une démonstration de la volonté des deux puissances de préserver la paix en pleine guerre froide. Aussi, cette mission restera dans l’histoire plus comme un symbole politique que comme un exploit scientifique.
Le Quotidien