Mark S. habite avenue de Luxembourg, à Bascharage. Il venait de rentrer chez lui, vendredi, quand la tornade est passée. Il raconte.
Vous étiez présent chez vous au moment de la tornade. Comment ça s’est passé ?
Je venais de rentrer une dizaine minutes auparavant. La météo était lourde, il faisait très chaud et très humide, on s’est donc installés en terrasse. Mais tout était calme. Puis le vent s’est levé. Comme on s’est pris la foudre sur la maison il y a un mois, je suis rentré pour débrancher les prises. Le temps de monter, j’ai regardé devant, j’ai vu que le vent soufflait vraiment très fort, je me suis retourné pour débrancher une deuxième prise et j’ai vu que notre arbre était déjà couché par terre. Je ne l’ai même pas vu tomber. C’est un arbre qui avait une cinquantaine d’années, c’est impressionnant qu’il tombe comme ça d’un coup.
Ça a duré combien de temps ?
Je dirais trois ou quatre minutes, pas plus. C’était très intense, mais très court. Et après tout était à nouveau lourd mais très très calme. Comme si rien ne s’était passé. C’était grisâtre, mais il n’y avait pas du tout de vent. Cinq minutes après, par contre, il a commencé à pleuvoir très fort, au point que la route était inondée devant la maison. Ce qui a fait glisser tous les débris présents sur la route vers le bas, vers le centre-ville.
Et une fois la pluie passée elle aussi ?
Je suis sorti, j’ai commencé à ramasser les débris parce que je me suis dit que si le vent reprenait, tous les morceaux de tuiles risquaient de repartir et que ça pouvait être très dangereux.
Vous avez peur que ça arrive à nouveau ?
J’ai 24 ans, je pense que pour les gens de ma génération ça va arriver à nouveau. Il faut vivre avec désormais ! Il faudrait commencer à mieux sécuriser tous les toits, mieux sécuriser tout ce qui pourrait s’envoler, etc. Mais bon, le mieux serait surtout de résoudre le problème du dérèglement climatique !
Recueilli par Pablo Chimienti