Les CFL ont conclu un contrat avec une entreprise externe spécialisée dans le gardiennage, la surveillance et la sécurisation des sites ferroviaires.
Le nombre d’incidents dans les trains est en hausse ces dernières années. De 61 en 2014, on est passé à 109 en 2015. Dans sa réponse à une question parlementaire du député CSV Gilles Roth, François Bausch a indiqué, mardi, qu’ «afin d’optimiser la sûreté des clients et personnels CFL, les CFL ont récemment conclu un contrat avec une entreprise externe spécialisée pour assurer le gardiennage, la surveillance et la sécurisation des sites CFL et à bord des trains sur le territoire luxembourgeois et transfrontalier».
Le ministre du Développement durable et des Infrastructures confie que «les objectifs visés par ce nouveau contrat consistent principalement dans l’accompagnement d’environ 10% des trains par rapport à 3-4% aujourd’hui et à la présence d’équipes de surveillance externes après 22 h ainsi que les samedis et dimanches matins sur les premiers trains».
Dans sa question parlementaire, le député CSV Gilles Roth se demandait si la «bodycam», petite caméra portée sur la poitrine et actuellement testée en Allemagne, allait être utilisée dans les transports publics luxembourgeois.
Pas de «bodycam» pour le moment
«La DE AG (NDLR : société des chemins de fer allemands) vient d’équiper une partie de ses agents de sécurité avec des bodycams dans le cadre d’un projet-pilote visant à mieux protéger leur personnel contre des actes de violence », détaille François Bausch. « Pendant une première période d’essai, le projet se limitera aux gares de la métropole de Berlin. Dans une seconde phase, il sera également étendu à d’autres gares de la DE AG. Afin d’exposer les fonctionnalités de ce produit, un fournisseur qui commercialise les bodycams a été contacté par les CFL. Or, étant donné que les trains et autobus des CFL, ainsi que les principales gares sont équipés par des caméras de vidéosurveillance, il n’est pas jugé utile d’équiper le personnel de trains par des caméras supplémentaires. Néanmoins, le développement des bodycams est à observer, notamment en ce qui concerne le projet-pilote mené par la DE AG.»
En revanche, le ministre du Développement durable et des Infrastructures conclut en tenant à signaler qu’un «comité de pilotage se voit régulièrement sous ma présidence, regroupant tous les acteurs concernés par la sécurité dans les transports publics (opérateurs des transports publics, forces de l’ordre, syndicats), pour faire état de la situation, présenter les bilans d’incidents et échanger sur toutes les mesures à envisager dans ce domaine. Lors de la dernière réunion de ce comité, on a discuté de l’opportunité d’équiper dorénavant également les bus du réseau RGTR avec des caméras. Une décision à ce sujet sera prise prochainement.»
Le Quotidien