Les supermarchés sont tenus de faire respecter une distance de deux mètres entre les clients. Par moments, des files se forment.
Le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, a publié mercredi une note à l’intention des supermarchés concernant les mesures à prendre afin de limiter la propagation du coronavirus. Au-delà des gestes barrières qui restent bien entendu d’application (se laver les mains, éviter de serrer des mains ou se faire la bise, tousser ou éternuer dans le pli du coude, évitez de se toucher le visage), le gouvernement recommande désormais aux grandes surfaces de «faire respecter la distanciation sociale dans les supermarchés». Autrement dit : les enseignes sont appelées à «veiller à ce qu’une distance interpersonnelle de deux mètres entre chaque personne présente au supermarché soit respectée».
De plus, le ministère des Classes moyennes «conseille de réguler l’entrée des clients et de limiter ainsi le nombre de personnes pouvant accéder en même temps au supermarché». La distance interpersonnelle de deux mètres vaut aussi pour la zone devant les grandes surfaces.
Le personnel en caisse n’est pas trop exposé
Ces consignes données par le gouvernement n’ont pas tardé à être appliquées sur le terrain. Devant plusieurs entrées de supermarché, des files se sont formées en respectant la distance de sécurité. Certaines enseignes ont même placé un vigile à l’entrée de leur supermarché pour réguler le flux de clients. A priori, tout s’est passé dans le calme mercredi.
Une autre grande inquiétude guette depuis le déclenchement de la crise les supermarchés. Le personnel des caisses et celui chargé d’approvisionner les rayons ne se sentent pas en sécurité. Les masques de protection, qui constituent au moins une barrière mentale, et les gels hydroalcooliques font défaut. Même si le paiement par voie électrotonique est recommandé, les billets d’argent ne constituent, selon la Banque centrale du Luxemborg (BCL), aucun risque de transmission du virus. Dès lundi, le syndicat Commerce de l’OGBL avait appelé à assurer une protection adaptée du personnel travaillant dans l’alimentation. Il a été entendu en partie, mercredi.
Pour ce qui est du risque encouru par le personnel de caisse de contracter le virus, la ministre de la Santé, Paulette Lenert, se veut rassurante : «Un contact fortuit n’entraîne pas un risque d’infection. Le contact étroit de plus de 15 minutes et sans garder de distance de sécurité est à éviter. Mais les clients ne passent pas un quart d’heure auprès de la caissière ou du caissier.» Lidl Luxembourg prévoit toutefois l’installation d’une plaque de plexiglas aux caisses d’ici la fin de la semaine.
L’approvisionnement reste assuré
Dernier message de taille : l’approvisionnement des magasins d’alimentation reste assuré. Dès mardi, la Fédération luxembourgeoise de l’alimentation et de la distribution (FLAD) a tenu à rassurer la population. La Centrale paysanne et la Baueren-Allianz font de même pour le secteurs agricole. «Nous vous appelons tous à être raisonnables dans vos achats. Nous comprenons vos inquiétudes, mais acheter plus qu’il ne faut peut par moments priver d’autres personnes de ce dont elles ont besoin. Il y a largement assez de produits pour tout le monde si nous travaillons tous ensemble à cela», insiste la FLAD.
David Marques