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Superjhemp se sent pousser des ailes


Simple, effilé, prêt à voler et facilement reconnaissable, «De Vullejhemp» s'arrachera certainement au marché de Pâques de Nospelt. (photo DR)

Un Péckvillchen risque de faire parler de lui lors du marché de Pâques. Inspiré de Superjhemp, il est aussi un hommage au dessinateur du héros de la BD qui fait partie du patrimoine du pays.

C’est un oiseau pas comme les autres qui va siffler le lundi de Pâques sur le marché de Nospelt, un superhéros très connu au Luxembourg. Avec son masque, sa cape rouge et son béret, ce Péckvillchen nommé «De Vullejhemp» ressemble étrangement à Superjhemp.

Marc Einsweiler a créé ce petit personnage en novembre, il l’a présenté au scénariste du film le plus vu de l’histoire du cinéma luxembourgeois, Superjhemp Retörns. Après l’avoir montré à Lucien Czuga, c’est au tour de l’héritière du dessinateur Roger Leiner de valider cette idée.

La réponse a semblé évidente : « C’était une super idée ! », s’exclame le scénariste. « Roger Leiner adorait les Péckvillercher, il allait chaque année derrière le Palais grand-ducal pour acheter les nouveautés. Il en faisait la collection. » L’hommage est d’autant plus percutant. « Ce Péckvillchen permettra de continuer à perpétuer le mythe. Marc Einsweiler réalise un oiseau siffleur que tout le monde va garder chez lui. À mon avis, ils vont tous partir en 10 minutes à partir de l’ouverture à 10 h, surtout que l’on ne peut pas le réserver. »

Une série qui deviendra peut-être collector

En tout, 250 «De Vullejhemp» ont été réalisés et numérotés en chiffres arabes et 25 autres ont été signés par Lucien Czuga et numérotés en chiffres romains. Une partie d’entre eux est destinée à l’artiste lui-même, au scénariste et à l’héritière, les cinq derniers seront vendus aux enchères et la recette sera récoltée et reversée à la Fondatioun Kriibskrank Kanner, qui vient en aide aux enfants atteints du cancer.

Cette série est strictement limitée. Dès l’année prochaine, Marc Einsweiler passera à un autre thème.

Mais comment en est-il arrivé à reproduire cet antihéros chez lui, à Capellen ? « D’habitude, j’ai toujours une idée dans la tête… Mais pas l’année dernière. J’ai commencé à façonner un Péckvillchen sans vraiment savoir ce que j’allais faire, et c’est à ce moment que l’image de Superjhemp m’est venue », raconte ce fan du superhéros luxembourgeois, qui est bien sûr allé le voir au cinéma.

C’est le quatrième modèle que Marc Einsweiler présentera au marché de Nospelt. La poterie, ce n’est pas son métier (même s’il a suivi une formation), mais sa passion, puisque le jeune homme de 28 ans prépare son brevet de maîtrise.

Pour pouvoir obtenir son propre «De Vullejhemp», il faudra débourser la somme de 100 euros. Le prix pour un objet qui deviendra peut-être collector.

Audrey Libiez