Le 13e Science festival invite les écoliers et le grand public à se frotter au monde scientifique, à Luxembourg du 11 au 14 novembre, avec une quarantaine d’ateliers et des spectacles au programme.
Organisé tous les deux ans par le Fonds national de la recherche (FNR) et le Natur musee, le Science festival, dont la dernière édition a eu lieu en 2019, a échappé à la vague d’événements annulés pour cause de pandémie l’an dernier. C’est dans une forme légèrement réduite et avec inscription préalable obligatoire qu’il revient s’installer dans les ruelles du Grund à Luxembourg de jeudi à dimanche.
Pas moins de 43 ateliers – contre plus de 60 habituellement – conçus et animés par une trentaine d’associations et acteurs de la sphère scientifique luxembourgeoise attendent les visiteurs. Comme toujours, les deux premiers jours du festival sont réservés aux groupes scolaires : au total, 168 classes des cycles 3.2 à 4.2 de l’enseignement fondamental et de 7e, 6e et 5e du secondaire, se rendront à cette grande fête des sciences avec leurs enseignants. Les créneaux disponibles ont tous été réservés dès le mois de septembre, preuve de l’engouement pour la manifestation.
Nouveauté cette année : un atelier sur les illusions d’optique et deux spectacles dédiés aux phénomènes scientifiques seront proposés en ligne pour permettre à toutes les écoles de participer à cette 13e édition sans se rendre dans la capitale.
C’est en manipulant qu’on apprend
Le week-end sera ouvert au grand public, avec des animations et des spectacles couvrant tous les domaines de la science et surtout, un seul mot d’ordre : toucher à tout ! «C’est de cette façon qu’on apprend le mieux», assure Sandrine Amann, assistante pédagogique au Natur musee et coordinatrice du Science festival. «C’était un vrai défi avec le contexte sanitaire, mais on a tout prévu, notamment avec un renfort de jeunes bénévoles pour désinfecter les installations et le matériel régulièrement.»
Petits et grands pourront ainsi découvrir pèle-mêle les propriétés des métaux, le fonctionnement de l’ADN, les phénomènes de lévitation, l’exploration des régions polaires, la vie des chauves-souris à travers le microscope, la photosynthèse en se mesurant à une plante, l’assemblage d’un dinosaure sur une charpente en fer, la façon de fabriquer un vaccin, les astéroïdes, comment faire revivre des espèces à partir de leurs fossiles grâce à la réalité virtuelle, les bases physiques de l’énergie éolienne ou encore la vie secrète des baleines. Et ce n’est là qu’un échantillon !
«Une expérience enrichissante pour les chercheurs»
En créant des ponts entre le monde scientifique et le grand public, le Science festival profite aux visiteurs, mais pas seulement : l’exercice est aussi bénéfique aux jeunes chercheurs qui viennent présenter leurs travaux. «C’est une expérience enrichissante pour eux, car en préparant leur atelier, ils s’efforcent d’anticiper les connaissances des gens sur leur sujet et aussi les idées reçues qu’il génère», souligne Jean-Paul Bertemes, chef du service «Science in society» au FNR.
L’intégralité du programme est disponible en ligne et on peut même préparer sa visite à l’avance en consultant le plan. Participation gratuite mais inscription indispensable pour une des deux plages disponibles (9h-13h30 ou 14h30-19h). Le Science festival est placé sous le régime Covid Check. Petite restauration sur place.
Christelle Brucker
Les filières scientifiques font le plein
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Claude Meisch, a indiqué lors de la présentation à la presse qu’après avoir connu un déclin ces 25 dernières années, les cursus scientifiques proposés à l’Université du Luxembourg séduisent de plus en plus d’étudiants.
«En informatique, mathématiques ou ingénierie, on observe une hausse des inscriptions oscillant entre 20 et 25% selon les filières depuis 2016/2017», précise-t-il, estimant que ces bons chiffres doivent beaucoup à une approche plus ludique des sciences, dont le Science festival est l’un des emblèmes.
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