Le Science Camp se déroule jusqu’à ce soir, au centre de jeunesse. Comment intéresser les ados aux sciences? Les moniteurs se confient.
Michelle Schaltz (biologiste) et Jan Koep (informaticien) sont deux des animateurs du fameux Science Camp.
De façon classique, les colonies de vacances se limitent aux sports et aux Spillfest. Au «Science Camp» de Marienthal, les animateurs poussent la démarche plus loin. Organisé chaque année par le musée national d’Histoire naturelle (MNHN) et l’ASBL PINS, le camp s’adresse aux ados qui montrent un sacré sens de la curiosité. «Nous restons dans l’esprit vacances, précisent Michelle et Jan, deux animateurs rencontrés hier à Marienthal.
Nous initions les enfants à une variété de sciences de façon la plus ludique possible.» Donner le goût du savoir, dès le plus jeune âge… la formule marche! «Nous refusons des inscriptions chaque année, souligne Michelle. Nous limitons l’accueil à 27 enfants pour six animateurs, sans quoi les ateliers n’auraient plus de sens.» Le Science Camp dure quatre jours. C’est suffisant pour s’essayer à de nombreux ateliers : des sciences naturelles, essentiellement, mais aussi de la physique ou de l’ingénierie. Le tout, encadré par des moniteurs très qualifiés. Michelle Schaltz est biologiste au MNHN, Jan Koep est informaticien. Chacun «transmet sa passion» aux ados, âgés entre 11 et 14 ans.
Laser guitare et biotopes rares…
«Nous avons par exemple un atelier de « laser guitare », glisse Jan. Il s’agit de montrer comme le son peut se transmettre par laser. Ce n’est pas très compliqué à prouver, c’est justement ce qui est amusant!»
Michelle, de son côté, se retrouve dans un cadre idyllique en pleine nature à Marienthal pour mener ses ateliers de biologie. «Il y a un étang pas loin, la forêt… c’est vrai que les démonstrations se font facilement.» Les élèves (vacanciers, pardon) ont pu analyser le biotope d’un étang par exemple. «Nous avons prélevé des larves, comme celles de salamandre, pour les analyser au microscope. J’ai aussi donné des renseignements sur les espèces bio-indicatives. La salamandre par exemple, signifie que le lieu n’est pas très pollué!»
Des professionnels reconnus ont rendu des visites aux ados de Marienthal. Ben Thuy par exemple, le paléontologue du MNHN. Ou encore Claude Heidt, biologiste spécialiste des chauves-souris! «Sa visite était vraiment sympa, se remémore Michelle. Nous sommes partis équipés d’appareils, écouter les ultrasons que les chauves-souris émettent à la nuit tombée pour chasser…» Le tout probablement couronné d’une soirée autour du feu. Car les vacances sont belles, à Marienthal, dans cet ancien couvent du XIIIe siècle dédié à la jeunesse. «Les responsables du centre ont proposé de nombreuses activités aux enfants du Science Camp, précise Michelle. C’est tout à fait complémentaire avec notre esprit de découverte.» Hier, quand nous sommes passés vers midi, les ados préparaient un repas sur le thème «wild food». Soit, cuisiner en pleine nature avec les moyens du bord. Débrouillardise, sens de la découverte, esprit d’équipe et dépaysement : les ingrédients sont là.
Hubert Gamelon