Après une flambée de cas positifs en décembre, la situation est de nouveau sous contrôle au centre pénitentiaire de Luxembourg, mais les autorités ne relâchent pas la vigilance.
Alors qu’il avait été secoué par une explosion des cas de covid parmi les détenus au mois de décembre, les voyants sont désormais repassés au vert au centre pénitentiaire de Luxembourg, ce qui lui permet de souffler en ce début d’année : «C’est plutôt calme actuellement sur le front de l’épidémie, avec seulement huit cas positifs», rassure Serge Legil, le directeur de l’Administration pénitentiaire.
«Mais nous restons vigilants. En milieu fermé, avec une population très dense, si une souche aussi contagieuse qu’Omicron venait à se déclarer, la situation pourrait très rapidement se dégrader», poursuit-il, indiquant que les autorités surveillent l’évolution du virus entre les murs de Schrassig comme le lait sur le feu.
D’où la décision de continuer à tester massivement les quelque 500 détenus : systématiquement, ceux qui occupent un poste de travail, et une fois par mois l’ensemble des effectifs, comme il y a quelques semaines, lorsque l’établissement était suspendu aux résultats d’une série de plusieurs centaines de tests PCR. «Heureusement, peu s’étaient avérés positifs. On se trouvait alors à la fin d’une vague très préoccupante qui avait poussé à l’extrême limite nos capacités d’accueil en termes de détenus positifs», soupire le directeur.
Certaines restrictions levées en interne
Une accalmie qui a autorisé la levée de plusieurs restrictions mises en place en urgence en fin d’année pour tenter de contenir la progression du virus, notamment au niveau des visites – temps limité derrière un plexiglas, deux visiteurs maximum, enfant de moins de 12 ans non admis. Seuls demeurent le régime du Covid Check 3G (vacciné, rétabli ou testé), le port obligatoire du masque, la désinfection des mains et la distanciation sociale.
Des mesures difficiles, que l’administration souhaite à tout prix éviter : «On essaye d’être le moins coercitif et le plus permissif possible. C’est un équilibre délicat à trouver. On s’adapte chaque jour en fonction de la situation», explique Serge Legil.
Du côté de la vaccination, la dernière campagne organisée par une équipe mobile du ministère de la Santé semble avoir porté ses fruits : «Le secret médical m’interdit de disposer des chiffres exacts, mais a priori, la réaction a été bonne et la part de détenus vaccinés est désormais plus favorable qu’avant», note-t-il, en référence à décembre où seul un tiers des détenus avaient reçu leurs injections. Par contre, les nouveaux arrivants sont quasiment tous non vaccinés. «On leur propose tout de suite la vaccination. On essaye de les motiver, mais ce n’est pas toujours évident», reconnaît-il.
Des séances d’information sont organisées par des associations et l’équipe médicale en place se tient prête à vacciner à la demande, à tout moment. Reste à convaincre.
Pas de craintes d’absence du personnel
Alors que le Covid Check est désormais obligatoire sur le lieu de travail, Serge Legil se montre confiant quant à l’impact potentiel sur le personnel pénitentiaire : «Je ne crains pas particulièrement l’absentéisme, car les échos que j’ai pu recueillir tendent à montrer une forte couverture vaccinale parmi nos collaborateurs. Si des problèmes devaient émerger, sans doute seraient-ils mineurs», prédit le directeur de l’Administration pénitentiaire.
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