Après les deux décès récents à Luxembourg, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, rappelle que des solutions existent pour les sans-abri. « Personne ne doit dormir dans la rue », affirme-t-elle.
Le 24 décembre, un sans-abri roumain d’une cinquantaine d’années est décédé dans son sommeil au foyer de nuit de la Wanteraktioun (Action hiver) au Findel. Le 3 janvier, un sans-abri luxembourgeois de 33 ans a été retrouvé mort dans une cour du quartier Eich à Luxembourg. Certains commentaires ont été acerbes sur les réseaux sociaux et sites internet : en substance certains reprochaient «au gouvernement d’en faire plus pour les réfugiés que pour les sans-abri luxembourgeois».
Lire aussi : Un reportage pour comprendre le quotidien des sans-abris au Luxembourg
« On a l’impression que ces gens découvrent qu’il y a des sans-abri au Grand-Duché , estime Corinne Cahen, la ministre de la Famille et de l’Intégration. Personne ne doit dormir dans la rue. L’offre existe.»
Bientôt une halte de nuit
Elle poursuit : « Dans le cadre de la Wanteraktioun , la structure du Findel, prêtée gratuitement par lux-Airport, dispose de quelque 200 lits et ce n’est jamais plein. On vit dans une démocratie, on ne peut pas obliger les gens à venir. On peut leur proposer, leur reproposer, leur reproposer, leur reproposer… Mais on ne peut pas les obliger. Chacun est libre. »
Et après le 31 mars, date de la fin de la Wanteraktioun? « Je rappelle qu’il existe des structures comme le foyer Ulysse , répond Corinne Cahen. Nous sommes en train de travailler à la mise en place d’une halte de nuit pour toute l’année. Ce ne sera pas un dortoir, mais un endroit où les sans-abri pourront venir se reposer durant la nuit. »
Guillaume Chassaing