La commune de Sanem pourrait accueillir plus de 300 réfugiés dans deux lieux différents : l’ancienne maison de retraite située au lieu-dit «Loetschef» et une nouvelle structure, construite dans la rue du Château.
L ‘accueil des réfugiés est une tradition depuis très longtemps à Sanem », affirme le bourgmestre, Georges Engel. Derrière le château, une maison (capacité de 60 places) héberge des réfugiés depuis plusieurs années. « Actuellement, il y a 45 personnes », précise le bourgmestre de la commune. Dans les prochains mois, Sanem pourrait quintupler sa capacité d’accueil de réfugiés et de demandeurs de protection internationale.
Fin septembre, la commune a été contactée par le gouvernement pour accueillir un «village-conteneurs», comme ce sera le cas à Diekirch, Mamer et Steinfort. L’idée de départ était de construire une telle structure à Belval. Mais la commune a fait d’autres propositions.
« Autour du château, nous avons des projets, qui n’incluent pas la maison actuelle d’accueil des réfugiés, que nous voulons démolir , détaille Georges Engel. Nous avons reclassé un terrain à 300 mètres du château sur lequel une structure d’accueil pourra être construite par l’État. Soixante, voire 120 personnes, pourraient y être hébergées. »
«Tout peut aller très vite»
Mais Sanem ne s’arrête pas en si bon chemin. Située au lieu-dit «Loetschef», l’ancienne maison de retraite pourrait aussi devenir une terre d’accueil pour les réfugiés. Vide et appartenant à l’État depuis 2012 et le déménagement des pensionnaires et du personnel au CIPA «Résidence Op der Waassertrap» à Belval Nord, l’établissement faisait l’objet, ces dernières années, d’un projet de logements pour étudiants. « Il fallait faire un choix et il y a urgence pour les réfugiés », explique le bourgmestre de Sanem.
Construite au début des années 1980, l’ancienne maison de retraite «est composée de 82 appartements», détaille Georges Engel. « Il serait possible d’héberger entre trois et quatre réfugiés par appartement , poursuit-il. Mais des travaux sont nécessaires dans l’établissement. »
Au total, Sanem, qui compte environ 16 000 habitants, pourrait donc accueillir entre 300 et 400 réfugiés.
Alors, quand ces deux structures d’accueil pourraient-elles accueillir leurs premiers réfugiés? « Tout peut aller très vite , répond Georges Engel. Les travaux dans l’ancienne maison de retraite ne sont pas énormes et sur le terrain, dans la rue du Château, l’État peut construire dès demain. »
Guillaume Chassaing
Une réunion d’information ce jeudi soir
Ce jeudi 22 octobre, à 20 h, à Artikuss (3, rue Jean-Anen à Soleuvre), l’accueil des réfugiés à Sanem sera à l’ordre du jour d’une réunion d’information publique. Le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, le bourgmestre de Sanem, Georges Engel, ainsi que des représentants de l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration (OLAI) expliqueront le projet et répondront aux questions des résidents.