Comment organise-t-on un mariage, en 2016, au Grand-Duché ? Nous avons posé la question à des experts. Wedding planner, vidéo de mariage, customisation de robe… Les nouvelles tendances étaient présentées ce week-end à Luxexpo lors du salon du Mariage.
Trouver une alliance originale… Bon courage! Les boutiques des bijoutiers sont souvent déjà bien remplies avec des colliers, boucles d’oreilles et bracelets… Le choix d’alliances s’en trouve donc limité.
Joseph Hege, 4 e génération d’une bijouterie strasbourgeoise, nous présente sa solution. « Il y a une quinzaine d’années, on a créé l’Alliancier. À la différence des bijoutiers classiques, qui n’ont que quelques dizaines d’alliances à proposer, nous, on ne fait que ça, donc on a 3 000 références .»
Et donc l’embarras du choix! Quelles sont les nouvelles tendances? « On constate que l’or jaune n’a plus trop la cote, il est un peu passé de mode. L’or blanc, avec une finition brossée, marche beaucoup plus. L’or rose également .»
Autre tendance, les alliances en duo. Un même modèle pour deux, avec des nuances évidemment : une alliance plus sobre et massive pour monsieur, et agrémentée de diamants pour madame…
Pour cet «alliancier» comme pour d’autres, un évènement comme ce salon du Mariage est un rendez-vous à ne pas manquer : « Quatre-vingt-dix pour cent de notre chiffre d’affaires se fait sur des salons comme celui-ci .»
Laure Fisselbrand, elle, met les pieds pour la première fois dans ce salon. Car elle s’est lancée depuis un an dans une entreprise encore méconnue au Luxembourg : le service de wedding planner! En d’autres termes, elle est l’ange gardien des mariés, celle qui libère les deux tourtereaux du stress de l’organisation du mariage, pour qu’ils puissent vivre pleinement ce moment exceptionnel.
« On propose un service sur mesure, le client donne ses exigences et ensuite on se charge de faire en sorte que tout se déroule parfaitement. On gère les fournisseurs, le planning des invités, tous les petits et gros détails », explique la directrice de Laura.Z Organisation Luxembourg, installée à Frisange.
Et c’est parfois salvateur : « Certains clients, à un mois du mariage, viennent nous voir, car ils n’en peuvent plus, ils sont débordés. Un client, une fois, avait par exemple oublié les serveurs pour le repas .»
Reste que ce service d’organisation de mariage fait souvent peur aux clients, qui craignent de plomber leur budget. « On fait toujours en fonction de leur budget, justement. Cela va de 900 euros pour du wedding planning le jour J du mariage, à 200 000 euros pour organiser un grand mariage dans un château à Paris… »
Photographe de Xavier Bettel
Et qui dit mariage dit… photos! On croise ainsi Marion Dessard, photographe installée à Differdange, qui elle aussi compte beaucoup sur ce salon : « Plus de la moitié de mes mariages se font grâce à ce salon. Car les gens ne savent souvent pas où chercher un photographe. Ici, ils peuvent voir directement s’ils sont séduits ou pas par des photos .»
Est-ce le fait qu’elle soit une autodidacte, graphiste de formation, reconvertie dans la photographie par passion? En tout cas, elle ne manque pas de talent et d’originalité, et une de ses photographies, représentant le mariage de Xavier Bettel, atteste de ses qualités…
Mais les photos, ce n’est pas suffisant pour certains : « On pense toujours au DJ, aux fleurs, aux photos, etc., mais beaucoup ne pensent pas au film de mariage. Pourtant, c’est le meilleur moyen de revivre et de se remémorer ce grand moment », explique Cédric Jacques, d’Event Studio Mariage, venu de Drusenheim (Alsace).
Il est vrai que s’assurer les services d’un caméraman professionnel est moins risqué que de faire confiance aux smartphones de nos proches!
Romain Van Dyck
Robe : classique ou audacieuse ?
Un salon du mariage ne pourrait exister sans l’incontournable robe de mariée. On croise tous les styles, depuis les robes les plus austères jusqu’aux drapés et accessoires les plus originaux.
Là encore, de nouvelles tendances se dessinent : « Je dois dire qu’en France ou au Luxembourg, vous êtes un peu plus audacieux qu’en Allemagne », rit Monica Ewertz, de Marryfair (Bitburg). « La robe blanche reste un must, mais le blanc n’est plus obligatoire. Ce modèle-là, par exemple, est blanc cassé. Celui-là joue avec des tons presque cappuccino. J’ai aussi rencontré des clients qui voulaient des choses plus bling-bling… » Il est donc tout à fait possible de sortir du lot et de customiser sa robe!
Attention tout de même au wedding faux pas…