Après plusieurs accidents près de Flatzbour, des aménagements sont prévus pour rendre un carrefour entre le CR310 et CR311 un peu plus sûr.
Les routes du Grand-Duché sont très fréquentées et le réseau secondaire peut être parfois le théâtre de tragiques accidents. André Bauler s’est récemment inquiété de la situation sécuritaire du carrefour entre le CR310 et le CR311 se trouvant près de Flazbourg, non loin de Diekirch. Pour le député libéral, ce carrefour est dangereux dans la mesure où nombre de conducteurs venant du village de Holtz éprouvent de sérieux problèmes de visibilité. «Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait eu plusieurs accidents ces dernières années en ce lieu précis», a-t-il estimé. Il a demandé au ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, si des initiatives seront prises par les pouvoirs publics pour limiter les risques d’accident à cet endroit. Et notamment la mise en place d’infrastructures particulières.
Le ministre, dans sa réponse, a indiqué que trois accidents de la route se sont produits ces dernières années, lors desquels un procès-verbal a été dressé par la police grand-ducale. Ces trois accidents ont fait 1 blessé grave et 2 blessés légers. Évidemment, les accidents qui ont uniquement fait l’objet d’un constat à l’amiable ne sont pas comptabilisés par les forces de l’ordre. Pour améliorer la sécurité du site, les services des Ponts et Chaussées renforceront prochainement les signaux existants «cédez le passage» par des feux clignotants. De plus, des signaux supplémentaires «cédez le passage» complétés par le symbole additionnel du modèle «100 m» indiquant la distance par rapport au carrefour, seront mis en place pour avertir plus tôt les conducteurs de l’intersection.
Sécuriser les routes : un travail constant
François Bausch rappelle que c’est l’administration des Ponts et Chaussées qui s’occupe de l’aménagement et de l’entretien de la voirie de l’État et de ses dépendances. Étant donné que la sécurité routière figure au premier rang des priorités de l’administration, l’identification et l’examen de tronçons, virages et croisements potentiellement dangereux représente «l’une de ses tâches essentielles». «Les zones de danger détectées sont progressivement éliminées, en fonction de leur priorité et des ressources disponibles», ajoute le ministre. Ainsi, il y a d’innombrables actions à l’échelle nationale pour diminuer le risque d’accidents de la route. Nous pouvons ici illustrer les propos du ministre en évoquant les travaux d’aménagement de la route dans le secteur de Kosptal-Bridel qui était très accidentogène il y a bien des années de cela et qui est dorénavant plus sûre. L’administration des Ponts et Chaussées avait travaillé à sa sécurisation après d’importantes et longues études suivies de travaux conséquents.
Le ministre souligne aussi que des mesures quotidiennes, mais pas moins importantes, contribuent constamment à une meilleure sécurité routière, notamment le salage en hiver, le déblaiement général des chaussées durant toute l’année, le nettoyage régulier des panneaux et des balises, la coupe de branches risquant de tomber sur la route, la réparation des nids-de-poule, etc. Tout compte pour assurer des conditions de route sécurisées au maximum. Mais rien ne remplace une conduite adaptée et prudente quel que soit le temps et les conditions de circulation.
Tous impliqués dans «Vision zéro»
L’administration des Ponts et Chaussées est impliquée dans le programme gouvernemental Vision zéro, a précisé le ministre François Bausch. Il s’agit du plan d’action «sécurité routière 2019-2023» avec comme objectif: «Vision Zéro. Zéro mort. Zéro blessé grave». Il y a évidemment un volet concernant la répression des conduites dangereuses (vitesse, alcool, téléphone au volant, mise en place de radars automatiques…), un volet de prévention mais aussi tout un volet pour améliorer la sécurité des usagers de la route (piétons, cyclistes, automobilistes et motards). L’importance de la sécurisation des infrastructures routières est aussi un pilier de ce programme. Et c’est là que l’administration des Ponts et Chaussées intervient. Elle effectue donc des audits de sécurité ponctuels sur les tronçons dangereux et continue de sécuriser les abords des routes (arbres et autres obstacles fixes). Mais toutes ces modifications ne se font pas malheureusement en un claquement de doigts en même temps sur l’ensemble du territoire. Il faudra encore du temps pour que Vision Zéro atteigne ses objectifs très ambitieux. Mais c’est aussi à nous, usagers de la route, de faire preuve de prudence et de respect pour aider à les atteindre.