La Saint-Valentin approche, chacun pense déjà au cadeau qu’il pourrait faire à sa moitié.
En marchant dans Rumelange, dans une rue plutôt triste je dois dire, je suis tombé sur une «bijouterie» faite de bric et de broc. En vitrine ? Des articles du genre clinquant avec des prix défiant toute concurrence. Je me suis dit : «Qui peut bien acheter ça à sa copine ?»
Pur snobisme. Comme si tout le monde avait de quoi investir dans de l’or ou de l’argent… Si ça se trouve, un ado poussera la porte de ce magasin pour acheter le collier qu’il peut à sa copine. Certainement, elle verra que c’est du toc, mais s’en moquera. Pour peu qu’il emballe le cadeau dans un joli mot, la soirée sera belle.
Je ne pourrais que lui conseiller Aragon, puisque l’on parle de collier, voici le plus précieux :
«Moi qui frémissais
Toujours je ne sais
De quelle colère
Deux bras ont suffi
Pour faire à ma vie
Un grand collier d’air»
(Le Roman inachevé)
Hubert Gamelon