Elle porte l’image -à tort- d’une localité minée par sa proximité avec les trois frontières… Un no man’s land de pompes à essence et de parkings à ciel ouvert. Mais Rodange va définitivement faire sa mue d’ici 2019 et les mauvaises langues ne pourront plus rien dire.
7,5 millions d’euros vont être investis pour créer un « espace de partage » dans le quartier de l’église. En résumé, une grande esplanade coupée par deux placettes où la voiture, si elle ne sera pas bannie, ne sera en tout cas pas la bienvenue. La zone sera limitée à 20km/h, sans panneaux de signalisation et sans démarcation par un trottoir. Cet espace de promenade, où les élus imaginent déjà des spectacles l’été, ne connaitra qu’une devise : les piétons et les commerçants d’abord !
Plus de 200 logements doivent être construits dans le même secteur, avec 500 m² de cellules commerciales en rez-de-chaussée, ouvertes également aux professions libérales comme les médecins. L’objectif est clair : relancer l’attractivité du centre-ville de Rodange, mise à mal par la concurrence des zones commerciales frontalières, ou par les nouveaux axes comme l’avenue de la gare.
Un sacré défi, car il faudra aussi réorganiser la circulation en passant par exemple, des rues plus éloignées en route nationale.
Les constructions, portées par des promoteurs privés, ont déjà débuté. Des tarifs autour de 4 000 € le mètre carré ont été évoqués, pour celles qui pousseront entre la rue Biewer et la rue des écoles. Cette vaste friche est une aubaine pour développer la localité, tout en préservant les zones naturelles proches, comme la zone humide du parc Im pon.
Hubert Gamelon