Le député-maire de Differdange, Roberto Traversini, confie ses craintes avant le second tour des régionales en France, où l’extrême droite est susceptible de l’emporter en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. C’est à dire à quelques encablures de sa commune.
Roberto Traversini avoue « avoir eu du mal à dormir le soir des élections ». Ce fils d’immigré italien qui a fait de l’intégration un des thèmes principaux de sa politique est préoccupé. «L’extrémisme n’est pas une alternative pour notre civilisation », lance le député-maire de Differdange qui voit des similitudes entre la période actuelle et les années 1933/1934 en Allemagne. « Quand j’y pense, j’en ai des frissons. »
Mais comment perçoit-il ces voisins qui, comme à Saulnes, Hussigny-Godbrange ou Longwy, ont souvent placé le Front national en première position? «J’ai un gros problème avec ça, mais je ne peux pas croire que les frontaliers votent FN. Comment pourrait-on en arriver là alors que l’on vit en ayant besoin d’un autre pays? Je pense que les électeurs d’extrême droite sont surtout ceux qui n’ont pas la chance de travailler ici et qui portent en eux cette frustration.»
La commune de Differdange, finalement, n’a que peu de relations avec ses voisins. « Peut-être pas assez… », glisse aujourd’hui son bourgmestre, qui était ce week-end avec le saint Nicolas de sa commune à Longwy avec qui un jumelage existe. Il y a deux semaines, toutefois, une coopération basée sur le tourisme a été signée avec des communes luxembourgeoises, belges et françaises.
Est-ce que ces initiatives pourraient péricliter en cas de prise du pouvoir du FN? « De toute façon, si ces communes deviennent Front national, ce seront elles qui auront un problème pour travailler avec nous… »
Erwan Nonet
C’est un non sens: le FN ne va pas modifier la conjoncture d’un coup de baguette Marine;) Les patriotes FN ne peuvent pas être des frontaliers, car ils doivent travailler, manger, acheter, se laver, habiter, se vêtir, dormir, voyager..français. ! Et oui à suivre le raisonnement FN: vive l’autarcie!
Je pense que si le Luxembourg faisait un petit embargo aux frontaliers français, les votes changeraient radicalement, car la faim fait réfléchir les gens et l’excès les rend orgueilleux et indifférents aux autres, aux climats…
Mais Traversini: Il faut savoir que si un frontalier n’a plus de travail dans son propre pays, il y a quelque chose qui ne va pas et ça depuis des années.
C’est pas étonnant du tout que après des décénnies, les électeurs français veulent essayer autre chose !!