De nombreux instituts de recherche luxembourgeois sont venus se présenter au grand public pour les 5e Researchers’ Days. Près de 3 000 personnes ont répondu à l’appel du Fonds national de la recherche.
Plus de 20 ateliers interactifs animés par les chercheurs eux-mêmes ont permis de se plonger dans des problématiques scientifiques, presque sans s’en rendre compte.
Les Researchers’ Days en sont à leur 5 e édition. Ils ont lieu tous les deux ans, en alternance avec le Science Festival. Pour la première fois, vendredi et samedi, le rendez-vous a eu lieu à la Rockhal. Auparavant, c’était au CarréRotondes que l’évènement était organisé. « Puisque pratiquement tous les instituts de recherche se trouvent désormais à Belval, il est assez logique de déménager », fait remarquer, à raison, Anne Schroeder, du Fonds national de la recherche (FNR).
Et puis, la plus grande salle de concert du pays se prête particulièrement bien à l’exercice. Avec l’affluence constatée sur les deux jours, ce gain de place n’était pas superflu! « Vendredi, la journée était réservée aux lycéens, souligne-t-elle. Nous avions craint que le déplacement dans le sud du pays puisse refroidir les lycées qui se trouvent un peu plus éloignés, mais non : 87 classes sont venues, soit 1 500 élèves. Nous sommes ravis! »
L’intérêt pour les sciences existe
Samedi, c’était donc au grand public de répondre favorablement à l’invitation. Entre 1 000 et 1 500 personnes ont été recensées. Une affluence qui confirme que si les sciences ne font actuellement pas vraiment recette au lycée ou dans l’enseignement supérieur, il ne faut pas désespérer, puisque l’intérêt et la curiosité existent bel et bien.
« Les centres de recherche publics (CRP) ont été créés à la fin des années 1980, les bases de l’université ont été posées en 1983 et le FNR ne date que de 1999. Je pense qu’il faut laisser un peu de temps pour que l’on comprenne qu’au Luxembourg, on n’a pas à rougir de la science que l’on propose. Dans certains domaines, nous faisons même de la recherche de top niveau », affirme Anne Schroeder.
Et c’est bien ce dynamisme que souhaitent mettre en avant les Researchers’ Days. La grande variété des activités ludiques qui permettaient d’approcher de très nombreux domaines scientifiques, de l’immunologie aux sciences du langage en passant par l’aménagement du territoire ou la robotique, donnait un aperçu enthousiasmant de l’éventail des secteurs de recherche actifs au Grand-Duché aujourd’hui.
Erwan Nonet