Ils sont confiants pour l’avenir et ne s’attendaient pas forcément à une réouverture si rapide des boîtes de nuit : le patron, Angelo Presti, et le gérant du Gotham, Marcello Ranieri, seront prêts à accueillir leurs clients à partir du 18 juin.
Le Gotham et le M Club s’apprêtent à rouvrir leurs portes et à ressusciter leurs sonos, à plein volume, et cela pour le plus grand plaisir des fêtards et autres oiseaux de nuit. Le gérant du Gotham, Marcello Ranieri, salue la décision du gouvernement intervenue la semaine dernière, qui l’a d’ailleurs un peu pris au dépourvu : «Je ne m’y attendais pas, après un an et demi de fermeture. On pensait que ce serait plutôt pour le mois de septembre. Nous avons donc été agréablement surpris.»
Quant aux conditions édictées, dont celle d’une jauge maximale de 300 personnes, le gérant se dit satisfait : «Nous sommes très heureux de pouvoir enfin recommencer comme cela. Cela nous permet de rentrer dans le jeu et de reprendre le train-train, tout en respectant les précautions relatives aux tests Covid, aux codes QR… en vue de satisfaire nos clients. C’est un bon début pour redémarrer.»
Aménagement d’un lieu pour le Covid Check
En ce qui concerne le Covid Check, le responsable du Gotham explique que c’est une bonne chose : «C’est important et je le salue. De plus, on est sur le bon chemin avec la vaccination, car il est important d’avoir un certain contrôle. L’an passé, on s’était déjà réinventés avec le Supperclub, un espace où l’on peut manger sur place.»
Lundi, les responsables du club se sont réunis pour effectuer un genre d’audit, car 80 % du personnel a dû quitter son poste durant la pandémie. «On recommence un peu de zéro, et nous sommes en train de réengager du personnel pour pouvoir retravailler. Il nous faut recréer une petite équipe avec les quelques membres qui sont restés et remettre l’établissement en parfait état pour pouvoir accueillir des gens», explique Marcello Ranieri.
La fermeture aura en tout cas permis de faire des travaux au club et l’heure est maintenant à la remise en état, à la reprise des commandes de boissons, au replacement des tables d’intérieur et à l’aménagement d’un endroit pour effectuer le Covid Check. «Il s’agira d’un petit endroit dédié aux clients non testés pour qu’ils puissent passer le test et patienter un quart d’heure.» Cela dit, le gérant entrevoit de trouver une solution afin de motiver les clients à faire un test à l’avance pour justement ne pas devoir attendre avant d’entrer.
En pratique, tout est déjà prévu : «À l’entrée, il y aura deux files différentes. Une première pour les clients ayant réservé une table à l’avance et pour ceux qui ont déjà fait un test afin qu’ils entrent rapidement. La seconde file sera destinée aux gens qui devront faire un test sur place, procédure qui sera réalisée et contrôlée par notre service de sécurité. Après une année et demie difficile pour nous et de privation pour nos clients, la fête pourra enfin reprendre. Et je pense que nos clients sont motivés pour sortir, refaire la fête, et je suis certain qu’ils se plieront aux règles. Ils vont jouer le jeu, malgré les restrictions.»
Claude Damiani
Autorisations de nuits blanche : un doute à lever
Le cœur des inquiétudes des responsables de discothèques est vraisemblablement celui des autorisations de nuit blanche. Si le Premier ministre a déjà annoncé qu’ils pourraient ouvrir en fonction de leurs horaires «habituels», un petit doute s’est tout de même installé avant le vote de la nouvelle loi en cette fin de semaine à la Chambre. Car les autorisations de nuit blanche sont délivrées par les communes, la Ville de Luxembourg dans ce cas-ci.
«Il faudra voir ce qu’il en sera exactement pour les autorisations de nuit blanche avec la Ville de Luxembourg. Si on ne les obtient pas, il est clair que les autorités doivent aller plus loin, que ce soit en direction d’autorisations à 3 h, au moins, ou à 6 h du matin dans l’idéal. On ne peut pas ouvrir une discothèque de 20 h jusqu’à 1 h du matin. J’attends donc un message des autorités pour ces autorisations», lance Marcello Ranieri.