Avec cette deuxième rentrée universitaire sur les anciennes friches, c’est un millier d’étudiants de plus qui investissent les lieux. Depuis lundi, ils sont très exactement 3016 sur le campus flambant neuf.
Ce n’est même plus vraiment extraordinaire… une rentrée universitaire à Belval, cela deviendrait presque une routine ! Malgré tout, cette journée reste une étape importante de la vie des nouveaux étudiants qui ont découvert les lieux. Après les festivités organisées spécialement pour eux la semaine dernière, cette fois, c’est du sérieux. Et il faut croire qu’ils sont motivés parce que le grand auditoire de 750 places dans lequel ont eu lieu les discours de rigueur était archi-comble. Il n’y avait plus une place de disponible, même les escaliers et l’arrière de la magnifique salle étaient noirs de monde lorsque le recteur Rainer Klump s’est exprimé.
Le recteur a souhaité la bienvenue aux étudiants en leur rappelant qu’ils n’étaient pas ici n’importe où. «L’université pointe à la 193e place du classement Times Higher Education et elle est la 98e en Europe, a-t-il rappelé. [Selon le même classement] Elle est même l’université la plus internationale d’Europe. Vous êtes ici dans un hub majeur du savoir et de la connaissance.» De quoi mettre la pression d’entrée !
La moitié des étudiants désormais dans le Sud
Rainer Klump s’est également félicité des mots du Grand-Duc Henri qui, lors de son discours prononcé lors de la fête nationale, avait qualifié l’université de «force innovatrice du Luxembourg». Il a également rappelé qu’il venait de signer un accord avec l’université hébraïque de Jérusalem en compagnie du Premier ministre, Xavier Bettel, en Israël. Une signature qui s’ajoute aux plus de 350 universités déjà partenaires. Ravi de l’ambiance où règne «dynamisme et innovation», il conçoit donc l’Uni «non pas comme un simple ambassadeur du Luxembourg, mais comme un moteur pour le développement de la recherche et du savoir pour le Luxembourg». À ce titre, elle porte «une responsabilité devant le pays et la Grande Région».
La bourgmestre d’Esch, Vera Spautz, a rappelé toute sa fierté de voir se transformer sous ses yeux l’ancienne cité industrielle de son enfance en une véritable ville universitaire. Elle a loué les contacts qui se nouent au quotidien entre l’institution et la commune et a rappelé que cette coopération pourrait prendre une autre dimension encore lorsqu’Esch sera officiellement nommée capitale européenne de la culture en 2022.
Aujourd’hui, la croissance de l’université se poursuit. Pour cette rentrée, l’effectif tourne autour de 6 100 étudiants, mais ce chiffre va croître puisque toutes les formations n’ont pas encore commencé. Dans cet univers, Belval prend cette année une place prépondérante puisque, désormais, la moitié des étudiants fréquentent le sud du pays.
Erwan Nonet