Accueil | Luxembourg | Remich/Ettelbruck – Un plan pour faire face aux inondations

Remich/Ettelbruck – Un plan pour faire face aux inondations


Le projet de plan de gestion des risques d’inondation, qui vient d’être élaboré, est présenté ces jours-ci au public. Mode d’emploi.

490_0008_14119199_inondation

Les risques d’inondation se sont amplifiés en raison des changements climatiques. (Photos : Isabella Finzi/archives LQ)

Les fortes inondations de 2002 en Allemagne ont provoqué « une prise de conscience », selon Jean-Paul Lickes, directeur de l’administration de la Gestion de l’eau, de la part des dirigeants de l’Union européenne. C’est ainsi que la directive relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation a été élaborée (directive 2007/60/CE). Le plan de gestion des risques d’inondation, dévoilé le 22 décembre par le ministère de l’Environnement, est dans la lignée de cette directive. Ce plan est articulé autour d’un programme directeur ayant pour but la réduction des conséquences négatives potentielles d’une inondation pour les hommes, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique, en mettant l’accent sur la prévention, la protection et la préparation des crues. « Les changements climatiques ont des conséquences, avance Jean-Paul Lickes. Dans nos régions, nous avons de 8 à 10 % de précipitations de plus en hiver, et en été, les précipitations sont plus subites et massives. La conséquence de ces changements climatiques est une augmentation du risque d’inondation. »

Le plan de gestion des risques d’inondation, élaboré par le ministère de l’Environnement, est un document de 224 pages, consultable sur le site internet www.waasser.lu. Il prévoit un certain nombre de dispositifs et dispositions utiles pour faire face aux risques d’inondation.

« Nous avons élaboré deux types de cartes pour quinze cours d’eau luxembourgeois jugés à risque, explique le directeur de l’administration de la Gestion de l’eau. Elles ont pour objectif de ne rien laisser au hasard et seront réévaluées tous les six ans en fonction des changements intervenus au cours de cette période. »

> Renaturation, bassin de rétention…

Pour élaborer ces cartes, plusieurs données ont été prises en compte : précipitations, morphologie du terrain, changement climatique, etc. Mais aussi les risques associés à une inondation pour les habitants, l’industrie, les hôpitaux, etc. « Ces données ne sont pas statiques, prévient Jean-Paul Lickes. Elles peuvent varier au fil du temps. C’est pour cette raison que la directive exige le réexamen de la cartographie des zones inondables tous les six ans. »

Le directeur de l’administration de la Gestion de l’eau poursuit : « Des travaux de renaturation des cours d’eau pour leur redonner de l’espace sont également prévus dans le projet. Tout comme la mise en place de bassins de rétention, la construction de murs de protection, etc. » Mais Jean-Paul Lickes prévient : « La protection absolue n’existe pas, mais ce plan minimise les risques. »

En outre, un volet opérationnel figure dans le plan de gestion des risques d’inondation. « Le projet met en place un certain nombre de mesures pour faire face aux crues, explique le directeur de l’administration de la Gestion de l’eau. Par exemple, en cas d’inondation, un site inondation.lu est activé pour tenir informée la population. »

Pour conclure, Jean-Paul Lickes estime que ce plan « mêle prévention, sensibilisation, préparation en cas d’inondation et mesures d’intervention lors des crues. C’est un très grand pas vers la bonne direction. »

De notre journaliste Guillaume Chassaing