Antoine Woestelandt, résidant à Remich, est un passionné de voile. À 18 ans, il prépare déjà un tour d’Europe à bord d’un habitable de dix mètres.
Jusqu’à la fin de l’année scolaire, Antoine Woestelandt sait où il sera : au lycée Vauban, dans sa classe de terminale STMG (sciences et technologies du management et de la gestion). Mais après, qui sait ? Lui-même n’en a pas la moindre idée. La seule chose dont il est sûr, c’est qu’il veut voir la houle sur l’horizon. Au fond, la Méditerranée, l’Atlantique, la mer du Nord ou la Baltique, finalement, peu importe : il veut voir toutes ces mers !
«Au début, je pensais me lancer dans un tour du monde, mais pour une première expérience de ce type, je vais plutôt rester en Europe. D’autant qu’il y a déjà beaucoup à faire ici !», lance-t-il avec enthousiasme.
S’il ne s’est jamais lancé très longtemps en mer, le jeune homme à l’allure sportive en a fait un élément de prédilection depuis longtemps déjà. Ses grands-parents habitant les côtes françaises de la mer du Nord (Bray-Dunes et Le Touquet), il a, à peu près, essayé tous les sports qui se pratiquent sur la plage ou sur l’eau. «Je suis un peu casse-cou, reconnaît-il. Je pratique le skate, le surf, le char à voile, le kitesurf…»
Il relance le club de voile du lycée Vauban
La voile, il l’a apprise là-bas comme presque tous ceux qui la pratiquent, sur des Optimist et autres petits dériveurs. Depuis, le virus ne l’a jamais lâché, au contraire, sa passion pour la navigation n’en finit pas de grandir. Au lycée Vauban, il fait d’ailleurs partie du groupe qui a relancé le club de voile.
Une bien bonne idée qui lui a permis de barrer en liant l’utile à l’agréable. «Nous avons d’abord dû démarcher des sponsors pour réunir la somme nécessaire à l’inscription aux régates interlycées», explique-t-il. Une fois la cagnotte réunie, avec ses coéquipiers, il a pris la direction de Quiberon – en Bretagne – et de la Côte d’Azur pour se frotter à d’autres établissements scolaires.
Des aventures lycéennes inhabituelles, mais qui l’ont enchanté. D’autant que les démarches effectuées en amont lui servent aujourd’hui. Car la voile n’est pas le sport le moins cher à pratiquer… «Mon idée, aujourd’hui, c’est de réunir assez d’argent pour acheter le bateau et de quoi vivre simplement à bord. En contrepartie, j’offrirai des espaces pour mes sponsors sur le bateau et sur les voiles.»
Un solide dériveur de dix mètres en alu
Il estime qu’il a besoin d’un budget de «50 000 euros au minimum» pour pouvoir lancer son projet. Il a déjà défini le type de bateau dont il a besoin : «un dériveur intégral de dix mètres en aluminium. Un bateau résistant qui ne laissera pas un OFNI (NDLR : objet flottant non identifié) lui percer la coque». Il compte trouver un dériveur comme celui-là, en occasion, autour de 30 000 euros. «Moins cher, il risque d’y avoir beaucoup de travaux à faire dessus. Plus cher, il sera certainement plus confortable, mais ce sera dur d’en avoir les moyens!» Il ne s’interdit d’ailleurs pas de travailler lors de ces escales pour compléter le budget en cas de besoin.
Déjà bricoleur, «j’ai inventé un frein pour skate à 14 ans», Antoine Woestelandt compte compléter sa gamme de compétences d’ici le départ. «Il faut que j’apprenne quelques bases d’électricité, par exemple. Lorsque l’on est en mer, il faut savoir être autonome.» Bref, le skipper est jeune, certes, mais sa motivation semble sans faille et son envie de partir ne fait pas de doute !
Erwan Nonet
Ces jeunes gâtés…oui ca donne envie mais c’est vraiment limité à certains individus. Parlons plus de nos jeune qui reflectent la réalité.