Il y en a qui ne regrettent pas d’être en vacances! Depuis le 16 juillet, du côté de Remerschen, les jeunes de quatre communes mosellanes profitent d’un site exceptionnel et d’une équipe qui organise une première quinzaine estivale du tonnerre : le World City Miselerland.
Tous les jours, les enfants arrivent en bus à Remerschen (Vandivinit est un sponsor crucial) et ils se retrouvent tous ensemble sur la place principale. Le principe de World City Miselerland est le partage et la découverte. Entre l’école, la maison relais et l’auberge de jeunesse de Remerschen, le secteur est vaste et divisé en plusieurs secteurs qui représentent les continents. La route qui passe au milieu est même complètement fermée à la circulation pour sécuriser parfaitement l’endroit.
En Australie, les enfants fabriquent leur boomerang et leur didgeridoo. En Asie, ils cuisinent des « fortune cookies » avec leurs petits messages à l’intérieur. En Europe, ils fabriquent des costumes aux couleurs de chaque pays de l’Union, tandis qu’en Afrique, les murs de la cabane en pisé prennent de la hauteur. Chaque continent est placé sous la responsabilité d’une commune qui y gère les activités.
Pour choisir où aller, les enfants placent leur badge sur un grand tableau en arrivant le matin ou après le repas. «Ils choisissent ce qu’ils veulent faire, rien ne leur est imposé, explique Joëlle Golinski, du groupe d’action local Leader Miselerland, qui supervise l’ensemble avec Gilles Gerges, chargé de direction de la maison relais de Schengen. Mais ils doivent changer d’activité à chaque session, pour qu’il y ait un roulement.»
D’un continent à l’autre, comme une balade
En marge des continents, d’autres espaces sont ouverts. En se baladant, on ne peut pas manquer l’équipe média en reportage photo. Les clichés illustreront le journal qui sera distribué à la fin de la quinzaine, soit ce vendredi. Le bouclage a eu lieu mercredi midi. Outre les photos, les jeunes ont également écrit les textes et le tout est mis en page par un éducateur.
À côté, on trouve le parlement de World City, pensé aussi comme un apprentissage de la démocratie.
Un apprentissage de la démocratie
Pour être élu, le président a dû proposer le meilleur programme, «mais avec des propositions réalistes!», précise Joëlle Golinski. Il paraît toutefois qu’un jeune participant a fait remarquer qu’il n’y avait pas de raison que ce soit différent qu’avec les adultes : «Les grands se font bien élire pour des promesses qu’ils ne tiennent pas à la fin.» Vu comme ça!
Et puis, lorsqu’ils ont un coup de fatigue, les enfants peuvent faire un tour à la «chill area». Gros coussins à l’ombre sur la pelouse, piscine… de quoi se tenir un peu à l’écart, au calme : idéal pour se refaire la cerise.
De l’eau vite, il fait chaud !
Des piscines, on en trouve d’ailleurs un peu partout sur le site. Avec aussi des jets d’eau et des aspergeurs. Avec la chaleur qu’il fait, 31 °C hier à 10 h 30!, autant dire que les jeux d’eau sont recherchés comme des oasis en plein désert! L’eau, les enfants n’en manque pas. L’organisation leur a donné une gourde verte : «C’est une couleur appréciée par tous, les garçons comme les filles : rien n’est laissé au hasard!» souligne Joëlle Golinski. Ils doivent toujours l’avoir sur eux et peuvent la remplir à l’une des nombreuses fontaines disponibles sur le site.
Toutes les activités sont encadrées par des éducateurs et des animateurs des quatre communes participantes, «une soixantaine en tout». Un groupe complété par une quinzaine de bénévoles qui viennent donner un coup de main pour le plaisir, dans l’organisation, la sécurité ou les ateliers. Si les enfants peuvent jouer du didgeridoo, pratiquer le jiu-jitsu, s’initier à la musique ou aux graffitis, c’est grâce à eux.
Du social sans chichi
Et puis, World City Miselerland mise aussi sur le social. Ainsi, des jeunes venant de foyers de l’État passent la quinzaine avec les petits Mosellans. Rien ne les distingue des autres et les organisateurs se réjouissent de voir à quel point ils se sont intégrés. Demain, le jour de clôture, les enfants participeront à une course de charité et des tableaux réalisés uniquement avec des matériaux de récupération seront vendus aux enchères. «L’argent récolté nous permettra de faire plaisir à des enfants défavorisés, explique Joëlle Golinski. Les éducateurs, qui connaissent bien les enfants, nous diront ceux qui en ont le plus besoin et ils recevront leur cadeau en toute discrétion, pour ne pas les gêner.»
Erwan Nonet