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Redange : dans l’un des derniers marécages du pays


Le site fait l'objet d'une étude scientifique pour évaluer son développement et améliorer les mesures de gestion. (photo Anne Lommel)

Le Sicona a dévoilé les mesures prises pour préserver la tourbière plate «Im Rouer».

Véritable joyau parmi les zones humides du Luxembourg, la tourbière « Im Rouer » de Redange se distingue par la présence d’une multitude de plantes rares et menacées qui se sont adaptées aux conditions et à la qualité prédominantes des sols. Il s’agit de l’un des derniers marécages du pays.

Mais qu’est-ce qu’une tourbière ? C’est une zone humide colonisée par la végétation dont les conditions écologiques particulières ont permis la formation d’un sol constitué d’un dépôt de tourbe. Cette matière, elle, se forme au cours d’un processus continu de plusieurs siècles, se déposant très lentement.

En une année, la couche ne croît que d’un millimètre. Au Luxembourg, les réserves de gisements de tourbe sont en déclin et les tourbières plates font partie des habitats les plus menacés. C’est la raison pour laquelle le Sicona mène depuis plusieurs années, avec la coopération de la commune de Redange et les propriétaires des terres, une étude scientifique dont l’objectif est d’analyser le développement de ces zones humides devenues rares.

Selon Simone Schneider, responsable du service scientifique du Sicona, «cette étude botanique doit servir pour évaluer le développement du site, et nous permettre de faire le suivi nécessaire ainsi que déterminer la marche à suivre pour préserver, voire améliorer, les mesures de gestion. Les propriétaires terriens, qui utilisent le site régulièrement, nous aident énormément en ce sens, et nous les remercions pour cette collaboration rare au Luxembourg. Ils contribuent à la préservation de la zone, dont la surface est particulièrement sensible.»

Camille Gira, le secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures, était présent. Il «remercie tous ceux qui travaillent pour la préservation de l’environnement», et soutient «cette belle initiative».

Sarah Melis