Si la part de déchets recyclés par le service hygiène a augmenté l’an passé, des efforts doivent encore être faits pour atteindre un taux de 50 %.
En 2015, le service hygiène de la capitale a récolté 63 026 tonnes de déchets, dont 25 932 tonnes de déchets recyclés. Un dernier chiffre en hausse, mais «il y a encore du potentiel», selon Viviane Loschetter, l’échevine en charge de l’environnement, qui lutte contre les déchets illicites.
Le bilan 2015 du service hygiène de Luxembourg est plutôt satisfaisant. « Le total des déchets récoltés a baissé (63 026 tonnes contre 63 068 tonnes en 2014), c’est une bonne chose », juge Marc Weber, le chef de service. Dans le détail, 37 094 tonnes de déchets ont été incinérées (contre 38 588 tonnes en 2014) et 25 935 tonnes ont été recyclées (contre 24 480 tonnes). La part de déchets recyclés est ainsi passée de 38,82 % en 2014 à 41,15 % l’an passé. C’est bien, mais la Ville doit encore mieux faire pour atteindre l’obligation des 50 % de déchets recyclés. « Il y a encore du potentiel pour recycler plus de déchets , estime Viviane Loschetter, l’échevine en charge de l’environnement dans la capitale. Ce potentiel se trouve notamment dans la poubelle grise, où certains déchets biodégradables se trouvent encore. Nous allons poursuivre la sensibilisation des résidents. »
D’autres moyens ont été avancés. Après avoir dédié une personne du service hygiène aux institutions (écoles, cliniques…), il en sera de même d’ici la fin de l’année pour les résidences. « Cette personne va travailler en collaboration avec les syndics d’immeuble afin d’optimiser le tri des déchets , indique Viviane Loschetter. Ce sera un service gratuit. »
Par ailleurs, l’année dernière, la Ville a lancé un nouveau projet pilote en direction des commerçants du centre et du quartier Gare. Ainsi, le service hygiène enlève contre paiement, du lundi au vendredi après la fermeture, les emballages en carton, en plastique ou en polystyrène pour éviter que les commerçants aient à les emmener au centre de recyclage de la route d’Arlon. Désormais mis en place de manière définitive, ce service compte déjà 50 abonnés.
Le centre de recyclage de la route d’Arlon justement. Réservé depuis 2014 aux résidents et aux entreprises de Luxembourg et de Strassen, le centre de recyclage a accueilli l’an passé quelque 160 000 visiteurs (contre 140 034 en 2014). Cette forte affluence entraîne un début de saturation du centre. En conséquence et après les études menées ces deux dernières années, la Ville est en train d’élaborer un projet pour l’implantation d’un nouveau centre de recyclage à Merl (les procédures de reclassement en vue de la viabilisation des terrains sont en cours et les dossiers ont été introduits auprès des administrations de l’État). Ce nouveau centre de recyclage pourrait ouvrir ses portes d’ici six ans. Et sur la route d’Arlon, à la place du centre de recycle, des logements pourraient voir le jour.
Plus de 340 tonnes de déchets illicites
Dernier point, et non des moindres de ce bilan 2015 : les déchets illicites. C’est un véritable point noir. L’an passé, le service hygiène a enlevé 342 tonnes de déchets illicites, souvent déposés à côté des stations pour verre et carton (igloos). Coût pour la Ville : 820 000 euros. Les agents communaux sont obligés de surveiller régulièrement les igloos et de dresser des factures lorsqu’ils prennent un résident sur le fait : 90 ont été dressées l’année dernière (contre 21 en 2014). « Et depuis janvier, on en a déjà dressé 90, soit autant que toute l’année dernière », précise Marc Weber. « Il faut continuer la sensibilisation , complète Viviane Loschetter. Un projet de loi est actuellement en cours d’élaboration pour que les agents communaux puissent verbaliser les contrevenants, comme ceux qui déposent des déchets illicites. »
Guillaume Chassaing