L’université du Luxembourg, le LIH et le LIST ont développé une expérience solide en matière d’activités de recherche conjointes. Elle sera renforcée.
Depuis le début de la pandémie, il ne se passe pas un jour sans qu’une référence ne soit faite à l’un ou l’autre des instituts de recherche publics que compte le pays. Les experts qu’ils abritent ont partagé leurs connaissances à travers les médias et si le public s’emmêle les crayons entre le LIST, le LIH ou l’université du Luxembourg, il faut surtout retenir que ces chercheurs ont tous participé à la task force Covid-19 de Research Luxembourg.
Une belle collaboration qui illustre parfaitement le propos de la conférence qui a précédé jeudi la signature d’accords de coopération bilatérale entre l’université et le Luxembourg Institute of Health (LIH) et entre l’université et le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST). Ces accords soutiendront notamment la collaboration sur des plateformes de recherche communes, la création de groupes de recherche interinstitutionnels et l’échange de personnel de recherche et d’enseignement.
Comme l’a expliqué le Pr Jens Kreisel, vice-recteur à la recherche de l’université, l’élément le plus important dans cette démarche collaborative, ce sont les hommes et les femmes des instituts de recherche, enseignants comme doctorants qui profiteront des échanges et des synergies que cette mise en commun des savoirs rendra possible.
Ces accords concernant la coopération scientifique à travers la participation à des projets et programmes de recherche communs, le développement de plateformes de recherche communes et la création de groupes de recherche interinstitutionnels.
Plus de doctorants
Le renforcement de la collaboration se fera également à travers la coaffiliation du personnel, par exemple via des professeurs honoraires, affiliés ou conjoints. En 2017, le LIST ne comptait aucun professeur conjoint, contre deux aujourd’hui et l’institut de recherche est passé d’un seul professeur affilié à sept aujourd’hui grâce à sa collaboration avec le Luxembourg Institute of Health.
En matière de coopération dans l’enseignement et la formation doctorale, cette coaffiliation du personnel facilitera la contribution des chercheurs du LIH et du LIST à l’enseignement de l’université au niveau du bachelor et du master, ainsi que leur accès à la formation doctorale de l’université.
Là encore, entre 2017 et 2020, Jens Kreisel dit avoir assisté à cette florissante collaboration entre le LIST et le LIH en observant le nombre de doctorants passer de 20 à 120 en trois ans et les directeurs de thèse de 16 à 90.
Enfin, ces accords encouragent également l’utilisation conjointe des infrastructures existantes pour les activités concernées par les accords-cadres.
Geneviève Montaigu
Ils ont dit
«L’université du Luxembourg, le LIH et le LIST – les piliers de „Research Luxembourg“ – ont développé une expérience solide en matière d’activités de recherche conjointes, déclare Stéphane Pallage, recteur de l’université. Nous sommes enthousiastes à l’idée de renforcer les coopérations importantes en recherche et éducation entre nos institutions, pour le bénéfice de la société.»
«Ce cadre est construit sur la confiance et le profond respect entre les institutions, leurs dirigeants et les chercheurs, qui ont évolué au sein de „Research Luxembourg“, en particulier pendant la pandémie», poursuit Ulf Nehrbass, le directeur général du LIH. «C’est cette coordination et cet alignement qui assureront la compétitivité internationale pour les années à venir.»
«Cet accord est un nouvel élément en faveur de la rapidité et de l’agilité de l’écosystème d’innovation luxembourgeois», déclare Thomas Kallstenius, le directeur général du LIST. «Associer la complémentarité de nos rôles avec les modèles de partenariat de l’université et de notre organisation de recherche est sans aucun doute un atout majeur pour servir au mieux nos partenaires et la société.»
«Ces accords de coopération renforceront l’ensemble de l’écosystème scientifique au Luxembourg. En agissant de manière coordonnée et complémentaire, les institutions de recherche mettront à profit leur contribution aux grands défis de notre temps», souligne Claude Meisch, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.