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Préparatifs au lycée de garçons d’Esch : « La rentrée génère un certain stress »


Sur l'immense tableau, le directeur du LGE a une vue d'ensemble sur les 45 classes et la centaine d'enseignants que compte son établissement. (Photo Julien Garroy)

La dernière semaine avant la reprise des cours est toujours intense. Nous avons jeté un coup d’œil par-dessus l’épaule du directeur du lycée de garçons d’Esch-sur-Alzette (LGE).

Peinture, petites réparations, remplacement d’ampoules, installation du dernier matériel informatique… sans oublier la répartition des classes et les emplois du temps. Une rentrée dans un lycée, cela se prépare. «En soi, la préparation commence dès le mois de juillet», nous a confié, mardi, Pascal Bermes. Alors que les élèves ramenaient au compte-goutte leurs travaux de vacances et de révision, le directeur du lycée de garçons d’Esch-sur-Alzette (LGE) avait passé une bonne partie de sa journée à ficeler les emplois du temps de ses 45 classes. Au total, son établissement accueillera en cette rentrée près de 1 050 élèves. Autour de 100 enseignants sont à répartir sur les classes de la 7e à la 1re : «On fignole les emplois du temps jusqu’au bout !»

Aux commandes de l’établissement depuis septembre dernier, c’est la première rentrée que Pascal Bermes planifie seul sans son prédécesseur. Pendant de longues années, ce dernier établissait les emplois du temps à la main sur un immense tableau. Les données étaient ensuite entrées dans l’ordinateur. «Cette année, j’ai opté directement pour un programme informatique», nous explique Pascal Bermes. Mais ce n’est pas pour autant que le mathématicien de formation a mis l’immense tableau au placard : «Le tableau, c’est pour le contrôle. On peut y placer toutes les données de l’école : chaque prof, chaque matière, chaque classe et chaque salle.»

Au mois de juillet, le lycée a dû se faire une idée du nombre de classes, d’élèves et du personnel. Le directeur a dû préparer son contingent. «Dans le secondaire classique, nous avons de la chance. Nous connaissons le nombre de classes à une ou deux classes près. Les collègues de l’enseignement général (NDLR: ancien technique) sont souvent seulement fixés au mois de septembre.» En matière de personnel, cela peut conduire à devoir résoudre l’une ou l’autre équation compliquée.

«Le LGE doit rester une école moderne avec une tradition», estime Pascal Bermes. Le LGE offre toujours une section latin. «Certes, il y a un peu moins d’élèves qu’autrefois, mais on est fier d’offrir le latin jusqu’en classe de 1re», se réjouit Pascal Bermes.

Deux classes «IB» et une classe iPad

Quelques nouveautés attendent toutefois le LGE en cette rentrée. Le lycée eschois accueillera deux classes anglophones IB (pour «International Baccalaureate»): une classe de 6e et une de 5e. «L’an prochain, on compte élargir cette offre aux classes de 7e et 4e», annonce Pascal Bermes. Ces classes présentent la particularité que les enseignants font cours en anglais. Dans l’idéal, ils doivent être des «native speakers» (locuteurs natifs). «Nous avions de la chance d’en avoir déjà parmi nous. La plupart des cours seront tenus par des profs du LGE. Il a juste fallu compléter l’équipe avec un chargé de cours et un stagiaire qu’on partage avec l’Athénée.» C’est le lycée avec lequel le LGE collabore dans le cadre de ce projet.

Autre nouveauté de la rentrée, c’est l’instauration d’une classe iPad. Ce sera la 3e section E (arts plastiques). «C’était un souhait de la commission des programmes et du ministère de l’Éducation nationale, explique Pascal Bermes. Nous avons évidemment dit oui.»

(Photo : Julien Garroy)

(Photo : Julien Garroy)

Au LGE, les classes de 7e – elles sont au nombre de sept cette année– seront accueillies mardi après-midi. Mais dès lundi, ce sera l’heure des épreuves d’ajournement. «Cela risque d’être une journée plus longue. Le soir même, les élèves seront répartis dans les différentes classes en fonction de leurs résultats. Il arrive que la taille de certaines salles de classe ne soit plus adaptée, donc, il faudra de nouveau modifier certains emplois du temps.»

Depuis qu’il est le directeur, Pascal Bermes n’assure plus les cours de mathématiques et d’informatique. «Malheureusement non», nous répond celui qui a débuté en septembre 1997. «En tant que directeur, il y a beaucoup de travail administratif.» Parmi tous les préparatifs de la rentrée, il nous cite celui des contrats pour les nouvelles recrues : un psychologue et trois éducateurs rejoindront l’équipe du LGE.

Le directeur du lycée ne le cache pas : «La rentrée génère un certain stress. Et elle ne s’arrêtera pas le premier jour de cours. Ce rythme se poursuivra durant une à deux semaines. Cela engendrera l’une ou l’autre nuit de travail.» Mais, au final, le lycée a aussi trouvé à temps le dernier enseignant dont il avait besoin. «Il n’y a pas de problème sans solution. C’est ma devise», conclut le mathématicien.

Fabienne Armborst