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Premier test concluant pour le Diffbus 100% électrique


La principale difficulté n'est pas le carburant, mais le gabarit des nouveaux bus plus longs que les diesels. (photo Erwan Nonet)

Le premier Diffbus 100 % électrique a roulé mardi matin, sur la ligne 3 à Differdange. Et cette fois, ce n’était pas un test : les passagers sont montés à bord.

Les passagers qui avaient un avis sur la question se félicitent de l’arrivée des bus électriques. Quant au chauffeur, il a déjà pris le pli. Seule l’envergure de l’engin? qui mesure deux mètres de plus que les anciens, lui a donné un peu de fil à retordre!

Après un premier tour à vide mercredi dernier, cette fois, le Diffbus 100% électrique fabriqué dans l’usine polonaise de Volvo (à Wroclaw, exactement) s’est mis au service des usagers. Mardi matin, comme prévu, le Volvo 7900 électrique de la ligne rouge –  la 3, celle qui relie le centre de Niederkorn à Oberkorn  – s’est élancé pour sa première course. Chez les passagers, il y avait les enthousiastes mais aussi quelques râleurs…

Sandy, elle, était convaincue de l’intérêt de l’offre  : « J’habite à Differdange, j’ai une voiture, mais je ne me déplace pratiquement qu’avec le Diffbus. Que ce soit pour aller au travail ou pour aller emmener mon fils au sport par exemple. Il est tellement difficile de se garer au Fousbann! »

Déjà renseignée, elle savait qu’elle prenait mardi le premier bus 100  % électrique. Et ce qu’elle a vu lui a plu  : « Il est plus grand et c’est une bonne chose parce qu’aux heures de sortie des écoles il y a vraiment beaucoup de monde! » Question confort, les standards sont similaires aux anciens bus, et elle n’en demande pas plus.

Elle se félicite, par contre, du caractère écologique des nouveaux véhicules, « c’est une bonne démarche, on ne peut qu’être pour des moyens de déplacement qui ne polluent pas et qui ne font pas de bruit ».

Un premier test qui s'est montré concluant : techniquement, le bus est au point. Il ne reste qu'à tester les autres lignes! (photo Erwan Nonet)

Un premier test qui s’est montré concluant : techniquement, le bus est au point. Il ne reste qu’à tester les autres lignes! (photo Erwan Nonet)

La recharge? «Ce n’est pas compliqué»

Pas très loin d’elle, un homme âgé fait la tête. L’électricité plutôt que le diesel? La question ne le passionne pas, tout ce qu’il voit, c’est que le bus à dix minutes de retard sur l’horaire habituel.

Profitant de la pause recharge au pantographe du parc Gerlache, Émile –  le chauffeur  – a cinq minutes pour faire part de ses sensations… et évoquer ces fameuses minutes perdues! « Ce n’est pas vraiment parce qu’il faut recharger à chaque tour, c’est surtout que le bus est plus long (NDLR  : ils mesurent 12  mètres contre 10 mètres pour les anciens). Je dois donc rouler plus lentement dans les petites rues où cela passe vraiment juste. D’ailleurs, maintenant, je dois même passer la marche arrière pour tourner devant le cimetière. Il ne faudrait pas un bus plus grand! Au final, ce sont toutes ces petites choses qui se transforment en minutes après plusieurs rotations », explique-t-il.

Chez Sales-Lentz, l’opérateur des Diffbus, on expliquait dès vendredi que si les nouveaux bus intègreraient progressivement le réseau, c’était justement pour tester et vérifier les lignes. Et notamment voir s’il serait nécessaire d’effectuer quelques retouches, notamment au niveau des horaires. Ces premiers retours d’expérience sont donc riches d’enseignement.

Pour le reste, Émile affirme  : « Conduire un bus diesel ou un bus électrique, ça ne change pas grand-chose en fin de compte. D’autant que ce qui est spécifique à l’électrique est simple. La recharge au pantographe, par exemple, ce n’est pas compliqué. » Comme prévu, il s’est arrêté à chaque tour à celui du parc Gerlache pour faire le plein  : « Je pourrais faire deux tours puisqu’il reste à chaque fois plus de la moitié de la batterie , souligne-t-il. Mais nous préférons jouer la sécurité! »

Les trois autres bus seront testés les uns après les autres et, d’ici une quinzaine de jours, ils devraient effectuer la majorité des courses. La commune ayant prévu l’inauguration officielle le 11  juin, le calendrier suit son cours sans souci majeur!

Erwan Nonet