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Pour des routes plus sûres au Luxembourg


En 2015, il y a eu 36 morts et 39 blessés graves sur les routes. Pour François Bausch, "c'est trop!" (Illustration : Editpress)

François Bausch a entamé un tour du pays pour discuter de la sécurité routière. Ambiance lors de la première étape, lundi, dans la capitale.

«La sécurité routière dans votre région-discutons-en!»: c’est le nom du road trip (dix réunions d’information) que le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, a commencé, lundi, au centre culturel Schéiss.

Il y a 50 000 morts et plusieurs dizaines de milliers de blessés chaque année sur les routes en Europe. Et chaque année, la Commission européenne nous envoie des lettres alarmantes, car le Luxembourg fait partie des mauvais élèves.» Lundi soir, au centre culturel Schéiss, François Bausch a donné le ton dès son introduction à la première des dix réunions d’information intitulées «La sécurité routière dans votre région – discutons-en!», que le ministre du Développement durable et des Infrastructures mènera à travers le pays jusqu’en juillet prochain (lire le programme complet dans l’encadré bleu). «Quand je suis arrivé au ministère en octobre 2013, j’ai eu un choc en découvrant les très mauvais chiffres : 45 morts sur les routes en 2013, soit dix de plus par rapport à l’année précédente, poursuit François Bausch. Nous nous sommes tout de suite mis au travail en instaurant 29 mesures, deux tiers préventives et un tiers répressives. Les choses commencent petit à petit à s’améliorer, mais en 2015 il y a encore eu 36 morts et 319 blessés graves sur les routes, c’est trop!» Et bien loin de l’objectif 2020 de l’UE pour le Luxembourg : 16 morts et 133 blessés graves.

Dans la suite de sa présentation, le ministre du Développement durable et des Infrastructures pointe la vitesse comme la principale cause des accidents mortels (45 %) devant l’alcool (30 %) et les drogues (6 %). François Bausch déplore également le décès de «huit piétons l’an passé». C’est pour cette raison que les zones 30 km/h sont de plus en plus répandues dans les communes et que l’éclairage des passages piétons est recommandé. C’est le cas dans la capitale. «Nous sommes en train de renouveler les éclairages des passages piétons», complète Sam Tanson, l’échevine en charge de la Mobilité dans la capitale. Les zones de rencontre (ou shared spaces) sont également de plus en plus projetées dans les communes. Sur ce point, le ministre du Développement durable et des Infrastructures cite Bertrange en exemple. La ville dispose en effet en son centre d’une zone de rencontre depuis 2015. «Cela améliore la sécurité des usagers de la route et aussi la qualité de vie», souligne François Bausch.

Pistes cyclables, radars, passages piétons…

Le ministre du Développement durable et des Infrastructures conclut son introduction par ce cinglant constat : «La sécurité (routière) doit être renforcée, c’est pour cette raison que nous avons organisé ces réunions d’information pour en discuter avec les résidents, qu’ils nous fassent part de leurs suggestions, doléances et idées.»

Et c’est parti pour plus d’une heure d’échanges entre François Bausch, Sam Tanson et le public, une quarantaine de personnes venues lundi soir au centre culturel Schéiss. La sécurité des cyclistes : les intervenants pointent certaines rues dangereuses. Sam Tanson promet qu’elle fera suivre au service compétent de la Ville pour améliorer la situation. De son côté, François Bausch, qui se déplace souvent à vélo, avance que sa volonté est «de créer des pistes cyclables séparées de la route empruntée par les automobilistes sur les grands axes». Le ministre du Développement durable et des Infrastructures avance également son objectif que «d’ici deux à trois ans tous les passages piétons soient sans risque».

Et au moment d’évoquer les radars automatiques, le ton est un peu monté après l’intervention du conseiller communal LSAP Tom Krieps qui demandait «un peu d’indulgence pour les automobilistes flashés à 71 km/h par le radar de Schieren, alors que quelques mètres plus loin la vitesse est limitée à 90 km/h». «J’ai décidé de placer les radars automatiques à certains endroits spécifiques en raison des accidents qui s’y sont produits et je l’assume, répond François Bausch. Il n’y a pas de tolérance et je l’assume à 200 %. La route n’est pas une aire de jeux. Il s’agit de vies humaines. Tout le monde doit en prendre conscience.» La sécurité routière, c’est aussi ça : la responsabilité de chacun.

Guillaume Chassaing

Les prochaines étapes

Lundi, à Luxembourg, c’était la première étape du tour du Luxembourg de la «sécurité routière» de François Bausch. Voici les prochaines étapes des réunions «La sécurité routière dans votre région : discutons-en!», du ministre du Développement durable et des Infrastructures .

Mamer : le jeudi 30 mars, à 19 h, au Mamer Schlass (1, place de l’Indépendance).

Helmsange : le lundi 3 avril, à 19 h, au centre culturel Prince-Henri (3, route de Diekirch).

Esch-sur-Alzette : le 6 avril, à 19 h, à l’hôtel de ville (place de l’Hôtel- de-ville).

Differdange : le jeudi 4 mai, à 19 h, au centre culturel Aalt Stadhaus (38, avenue Charlotte). Dudelange : le lundi 29 mai, à 19 h, à la salle des fêtes Nic.-Birtz (place de l’Hôtel-de-ville).

Diekirch : le lundi 19 juin, à 19 h, à l’école fondamentale (Stehresplatz).

Wiltz : le mercredi 21 juin, à 19 h, à l’école fondamentale Reenert (11, avenue Nic.-Kreins).

Wassebillig : le mardi 4 juillet, à 19 h, au centre culturel (route de Luxembourg).

Junglinster : le mardi 11 juillet, à 19h, au centre polyvalent Gaston-Stein, (1, zone artisanale et commerciale).