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Pollution de l’air : la capitale luxembourgeoise réagit


L’étude du Bureau européen de l’environnement (BEE) a placé la Ville de Luxembourg a la dernière place des capitales européennes. Hier, le conseil échevinal a réagi.

Les auteurs de l’étude qui a fait de Luxembourg le cancre de l’Europe en termes de qualité de l’air en prennent pour leur grade. Pas question, en effet, pour le conseil échevinal de se laisser faire sans rien dire.

Tout d’abord, la capitale critique l’approche scientifique même de l’étude. Selon les édiles, l’acquisition des données sur lesquelles l’analyse a été réalisée ne tient pas la route : « Les auteurs n’ont formulé aucune demande officielle à la Ville de Luxembourg pour avoir des informations. Ainsi, les chiffres et constats publiés, à l’appui de l’évaluation, soit ne correspondent pas aux bilans de la Ville de Luxembourg, soit sont incomplets. »

Un des biais essentiel de l’étude est qu’ « un amalgame est constamment fait entre des mesures étatiques et des mesures communales, prêtant ainsi à confusion dans la compréhension du sujet ». Effectivement, la Ville de Luxembourg n’est pas le Luxembourg.

Informations fausses, manque de rigueur

Le communiqué de presse cite quelques exemples pour illustrer les faiblesses de l’étude. Ainsi, « si la concentration annuelle moyenne en NO2, mesurée aux abords directs sur l’axe de circulation principal au centre-ville a longtemps fluctué autour des 58 µg/m3, il y a eu une tendance claire de diminution entre 2009 et 2013 où le taux est passé au Centre Hamilius à 52 µg/m3 ».

La Ville précise également que, contrairement à ce qui figure dans le rapport du BEE, « les autobus de la Ville respecteront tous au moins la norme Euro 5 fin 2015 et non en 2020 ». L’étude indique également que « le quartier du Limpertsberg sera entièrement fermé à la circulation », ce qui est faux. La date de mise en service du tram est également incorrecte. Le premier tronçon sera ouvert en 2017, et pas en 2021.

En tout, plus d’une trentaine d’erreurs ont été notées par les services de la Ville. Le collège échevinal déplore donc « la réalisation et la publication d’un rapport se basant sur des informations incomplètes, voire erronées, et le manque de rigueur dans la collecte d’informations ».

Cette étude biaisée est vécue comme une injustice « au vu des nombreux efforts que la Ville fait depuis de nombreuses années pour développer la mobilité douce, pour rendre les transports publics plus attractifs et abordables pour les habitants et visiteurs, et pour sensibiliser le public aux différentes initiatives et problématiques via de nombreux événements et publications ».

Le Quotidien