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Pistes cyclables : l’évolution en marche


Présenté hier, le réseau national des pistes cyclables doit passer, dans une première phase, de 613 kilomètres aujourd'hui à 838 kilomètres d'ici six ans. (Photo : Editpress)

Du nord au sud, de l’est à l’ouest, il sera possible de sillonner tout le pays à vélo d’ici six ans. Mode d’emploi.

«Mettre en place une infrastructure sûre et attractive pour le vélo au quotidien» et «développer le cyclotourisme». Tels sont les objectifs des projets de pistes cyclables, qui doivent voir le jour d’ici 2021.

La loi (NDLR : relative au réseau cyclable national), votée à l’unanimité le 28 février dernier, ne restera pas lettre morte.» Hier, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, a joint la parole aux actes. «Nous avons un retard sur ce sujet, estime François Bausch. Le réseau n’était pas assez cohérent et il manquait les connexions.

Aujourd’hui, dans notre plan pluriannuel, nous avons une approche intégrée et cohérente. Notre objectif est de mettre en place une infrastructure sûre et attractive pour le vélo au quotidien, en desservant les points d’intérêts, comme les lieux d’emploi (Nordstad, Luxembourg et le sud du pays), les gares, les lycées… Nous allons également développer le réseau pour le cyclotourisme qui a un potentiel économique important en milieu rural, notamment.»

Un budget en forte augmentation

L’objectif de la loi du 28 février dernier est la création de 41 itinéraires nationaux, l’adaptation du réseau existant pour desservir les points d’intérêts et supprimer les points dangereux, et la réalisation de 1 100 kilomètres d’itinéraires cyclables.

Présenté hier, le réseau national des pistes cyclables doit passer, dans une première phase, de 613 kilomètres aujourd’hui à 838 kilomètres d’ici six ans. Et des moyens ont été mis sur la table pour atteindre cet objectif. Financiers tout d’abord. Le budget réseau cyclable était de 2,5 millions d’euros en 2012, il est aujourd’hui de 4,5 millions d’euros, et sera, à partir de 2016, de 8 millions d’euros.

Une équipe dédiée (Division de la mobilité douce) a été créée en 2015 aux Ponts et Chaussées, et une «cellule mobilité douce», en 2014, au ministère du Développement durable et des Infrastructures. «Ils travaillent tous les deux en étroite collaboration et en concertation avec les services de l’Environnement, détaille François Bausch. Tous les services compétents travaillent sur tous les itinéraires.»

Aux dires de Thierry Schwartz, chef de la Division mobilité douce aux Ponts et Chaussées, «il y a actuellement plus de 100 nouveaux projets qui ont été identifiés». «Une fois identifiés, nous discutons des projets avec les services de l’Environnement, poursuit-il. Nous définissons ensuite les phases de réalisation pour ces projets en fonction de leur utilité dans le réseau national et leur faisabilité. Il y a un suivi permanent de ce phasage. Nous restons flexibles et nous adaptons en fonction de l’avancement des différents projets.» L’évolution du réseau national des pistes cyclables est bien en marche.

Guillaume Chassaing

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