Dans le cadre d’une campagne contre les pesticides, l’ASBL Ëmweltberodung Lëtzebuerg a écrit une lettre ouverte à la ministre de l’Agriculture afin de lui rappeler les engagements annoncés sur la sortie du glyphosate, toujours autorisé au niveau européen.
À l’approche des élections européennes, l’ASBL Ëmweltberodung Lëtzebuerg cherche à attirer l’attention des citoyens sur l’utilisation toujours élevée de pesticides en Europe, Luxembourg compris, via sa campagne nationale «Ouni Pestiziden» («Sans pesticides»).
Par le biais d’une lettre ouverte à la ministre de l’Agriculture, Martine Hansen, l’ASBL demande de ne ménager aucun effort pour limiter au maximum l’utilisation du glyphosate et d’autres pesticides de synthèse en alertant sur «leurs effets sur la santé humaine et la biodiversité déjà fortement affaiblie».
L’occasion aussi de rappeler à la ministre les engagements du gouvernement fixés dans l’accord de coalition 2023-2028 où il est question de promouvoir «une utilisation durable des produits phytosanitaires», de favoriser une «élimination progressive du glyphosate» et de se positionner plus clairement dans une stratégie de sortie des pesticides de synthèse.
Sans majorité au niveau européen sur l’interdiction de la substance active glyphosate, l’autorisation de cette substance a été prolongée de dix ans, bien que, depuis 2015, le glyphosate soit soupçonné d’être cancérigène, selon l’OMS. Un autre projet de loi visant à réduire de 50 % l’utilisation des pesticides dans l’Union européenne d’ici 2030 a récemment été rejeté sans appel par le Parlement européen.
L’ASBL regrette qu’«il n’y ait donc pas de plan européen concret pour limiter l’utilisation des pesticides à l’avenir et l’usage continue sans freins» et profite de sa campagne pour rappeler aux politiques luxembourgeois leurs engagements.