[Photos] Expo Creativ : bien plus que du bricolage

L’édition 2020 de l’Expo Creativ, salon des loisirs créatifs, a cette année encore fait le plein de visiteurs en réunissant les différentes générations autour de procédés créatifs comme le tricot ou la couture. En effet, les plus jeunes raffolent de ces activités qu’on croit réservées aux personnes âgées.

Le temps d’un week-end, la huitième édition du salon des loisirs créatifs, l’Expo Creativ Luxembourg, a pris ses quartiers au Kirchberg à Luxexpo The Box. Au programme, plus de 120 exposants de sept nations mettant en vente des produits créatifs à base de laine, de tissus et de broderies. On trouvait aussi là du scrapbooking, des perles, de la couture, du tricot, du papier et plus généralement de l’artisanat sous toutes ses formes.

Mais attention, n’allez pas parler de bricolage. Ici, c’est bien plus que de la bricole, c’est de la créativité. Pour l’illustrer, il suffit de s’attarder dans les nombreux ateliers. «Avec les enfants, participer aux ateliers est un réel plaisir, surtout pour eux. Ils sont intéressés, ils posent un grand nombre de questions et c’est toujours surprenant de voir ce qu’ils arrivent à faire en si peu de temps», souligne Carla, une jeune maman de la capitale.

Un peu plus loin, le discours est le même pour Tom et Julie qui sont venus avec leurs deux enfants. «Avec les enfants, il faut savoir trouver des activités pour ne pas les coller devant un écran. Ici, ils s’amusent en créant des choses et surtout ils ressortent d’ici en ayant appris quelque chose. Le plus difficile maintenant sera de trouver une place à leur création à la maison», s’amuse le père de famille qui se remémore ses souvenir d’enfance : «À mon époque, en hiver, on passait notre temps dehors à faire des batailles de boules de neige et des bonhommes de neige. Mais avec cet hiver très doux, difficile de trouver de la neige. Donc, c’est une bonne chose de pouvoir venir ici et de trouver autant de choses pour les enfants.»

Au début, j’avais un peu peur que cela l’ennuie, mais c’est elle qui revient à la charge

C’est d’ailleurs dans l’air du temps, ce retour aux pratiques d’antan. Devant un stand arborant des machines à coudre, Viviane s’émerveille presque des possibilités des dernières machines. «On est bien loin de notre vieille machine où il fallait presque se battre avec elle pour arriver à un résultat. Aujourd’hui avec ça, coudre est une partie de plaisir.» Un intérêt qu’elle partage avec sa petite-fille. «On passe beaucoup de temps ensemble. Je lui ai appris à coudre et à tricoter. Au début, j’avais un peu peur que cela l’ennuie, mais c’est elle qui revient à la charge. Alors on fait des choses ensemble : des bonnets, des pulls. On passe des moments agréables ensemble.»

La tendance du «fait maison» coïncide avec la préoccupation écologique qui conduit au zéro déchet et à la réduction des produits en plastique et des produits de consommation. Et elle a permis de faire renaître l’intérêt de la population pour l’artisanat. «En déambulant dans les allées, on voit plein de petites choses très belles. Si évidemment on craque sur des boucles d’oreilles ou un collier, ça nous donne également des idées et l’envie de nous y remettre», assure Cindy qui avoue avoir passé son enfance à faire des colliers de perles et des bijoux fantaisie.

Le plaisir du «fait maison» 

Encore une fois, le bricolage est bien loin quand on voit qu’avec un bout de tissu, un peu de bois, du fil à coudre et quelques heures de patience, il est possible de fabriquer soi-même une boîte à bijoux originale et finalement aussi belle, voire même plus, qu’une faite à la chaîne en Chine.

«Depuis plusieurs années maintenant, j’achète uniquement des produits faits par des artisans et je fais également beaucoup par moi-même. Pour un résultat beaucoup plus beau et plus qualitatif que les produits équivalents des grandes surfaces et des grands magasins», affirme Maggie. Pour sa voisine, «c’est l’occasion de trouver des petits cadeaux pour (ses) trois petits-enfants et (ses) deux enfants». Car si elle apprécie particulièrement ce qu’elle voit, comme les fameuses boîtes à bijoux ou encore des peluches en laine formant de mignonnes petites souris, cette rayonnante grand-mère avoue ne plus «avoir la patience pour le faire elle-même». Alors trouver un hall d’exposition entièrement consacré à cela, «c’est un plaisir», assure-t-elle.

Jeremy Zabatta