Après une saison printemps-été compliquée en raison du Covid, le Parc Merveilleux espère rouvrir ses portes le 27 mars, si les consignes sanitaires le permettent.
Pour faire le point sur la situation du Parc Merveilleux en cette saison d’hiver, nous avons rencontré le vétérinaire des lieux, le Dr Guy Willems. Il a accepté de nous dévoiler le quotidien de la vie au parc, tout en se projetant déjà vers sa réouverture à la fin du mois de mars, suspendue aux décisions gouvernementales.
Quelque peu fataliste, mais avant tout optimiste, Guy Willems se remémore une saison 2020 forcément difficile : «Nous avons perdu trois mois de visites, car nous étions fermés d’avril à juin. Nous avons pu rouvrir à partir de juillet, avant de fermer, comme d’habitude, le deuxième dimanche d’octobre. Cela dit, ces quelques mois d’ouverture ont été normaux en termes de fréquentation.»
Tous les animaux exotiques sont soit à l’intérieur, soit disposent d’un enclos chauffé. «Toutes les espèces d’animaux originaires d’Amazonie se trouvent dans un enclos qui a été agrandi et dont la température a été fixée à 25-26 °C, souligne le vétérinaire du parc. Ils sont contraints de rester à l’intérieur. Forcément, les factures de gaz augmentent pendant l’hiver. Nous en laissons sortir certains s’ils en montrent l’envie. Mais, en général, ils ne se montrent pas beaucoup. Bien au contraire du loup polaire, du panda roux ou du manchot, qui sont heureux avec des températures si basses!»
Compenser la nourriture donnée par les visiteurs
La nourriture donnée aux animaux pendant l’hiver n’est pas forcément plus riche ou plus grasse qu’à l’accoutumée. Le Dr Willems ajoute : «La nourriture que les visiteurs donnent aux animaux pendant l’ouverture du parc est forcément compensée en hiver. Ils sont donc davantage nourris par nos soins. De plus, nous avons des animaux gestants, comme des chèvres et une petite ânesse… Elles reçoivent naturellement plus de nourriture, car elles doivent manger pour deux, trois, voire quatre animaux de leurs espèces.»
En matière de soins, poursuit le vétérinaire, «il n’y a pas de soins spéciaux à prodiguer, mais le nettoyage des enclos est plus difficile lorsqu’il y a de la neige et aussi beaucoup plus de boue. Car c’est plus humide. Ainsi, nos grands ânes et nos zébus sont contraints de rester sur une plateforme bétonnée pour qu’ils ne labourent pas toute la pâture.»
Hibernation de certaines espèces
En raison des températures actuelles, certaines espèces hibernent, voire sont en état de semi-hibernation. Ainsi, les tenrecs hibernent, les tortues grecques sont placées dans un frigo, tandis que les chiens de prairie sont en état de semi-hibernation. Quant aux carpes koï, elles ne sont même plus nourries, vu la température de l’eau.
Mais songeons plutôt à la belle saison pour conclure. Quand le parc sortira de sa léthargie, de nouveaux pensionnaires l’auront rejoint. «Il y aura un tatou et des paresseux», indique le Dr Willems. Rendez-vous, donc, le 27 mars au Parc Merveilleux, si la situation sanitaire le veut bien!
Claude Damiani
Plus de cent collaborateurs actuellement
Loin d’être un «parc fantôme » durant l’hiver, le parc peut compter sur ses forces vives durant cette saison.
Si, durant l’hiver, les saisonniers ne sont pas présents au parc, eux, qui représentent une bonne quinzaine de personnes et que la bonne trentaine d’étudiants, qui était également présente durant un mois lors de la période estivale, ne sont pas de service actuellement, «une bonne centaine de travailleurs encadrés, ainsi qu’une bonne trentaine d’encadrants est actuellement au chevet des animaux et au service des installations du parc », spécifie le Dr. Guy Willems : «Nous sommes donc encore largement plus de cent collaborateurs dans le parc. »
«On croise les doigts
pour le 27 mars »
Dans ce contexte, le parc espère vivement pouvoir rouvrir le 27 mars, comme prévu, si toutefois le gouvernement donne son aval. «Pour l’instant, tout se passe bien et nous serons prêts à cette date, mais sommes évidemment dépendants du gouvernement. Mais nous restons très positifs. Pour le moment, le parc continue bien sûr à vivre car il faut bien soigner les animaux, sans oublier que des investissements et donc des travaux sont réalisés par la direction du parc; nous avons connu une grosse perte l’année passée, en perdant, je le rappelle, la moitié de la saison qui, de plus, était très belle, et donc très lucrative. En conclusion, nous croisons les doigts pour que la situation sanitaire nous permette de rouvrir le 27 mars », conclut le Dr. Guy Willems.