Esch-sur-Alzette, la deuxième ville du pays, dispose depuis mardi un centre de prélèvement pour test Covid-19. Une nécessité pour soulager le reste du pays, avant que Dudelange suive le pas, vendredi.
Situé au 2, rue Jos-Kieffer, et plus précisément dans les locaux de l’ancien concessionnaire automobile Muzzolini, le nouveau centre de prélèvement dispose d’une surface de 750 m² et d’un parking de 39 places. Le point avec les deux responsables du nouveau centre.
Alors que ses portes devaient ouvrir mardi à 12 h, une longue file d’attente a commencé à se former dès 11 h-11 h 30, tandis que le parking était très vite complet. «Nous savions qu’il y avait une énorme demande pour les prélèvements. C’est pour cela que la ministre de la Santé a souhaité ouvrir un nouveau centre et nous constatons que la demande est là. Nous sommes justement là pour y répondre», souligne Catherine de Muyser, de la direction de la Santé, où elle s’occupe des plans de santé nationaux. À Esch, elle est en charge de la partie «coordination», dans le cadre du groupe de travail «soins primaires».
Ordonnance médicale obligatoire
Au niveau du personnel, le centre peut compter sur deux préleveuses, fournies par BioneXt Lab : «Ce nombre pourra changer en fonction de l’évolution de la situation», explique Catherine de Muyser. Outre les préleveuses, le site fonctionne grâce aux deux coordinateurs du centre, à savoir une coordinatrice administrative et un coordinateur médical, lesquels ont été affectés par l’État. «Et actuellement, nous avons encore trois personnes administratives et une personne supplémentaire en charge de la logistique», ajoute Jean-Marc Hild, chef du service audiophonologique à la direction de la Santé – ce qui consiste à s’occuper des bilans audio et des bilans du langage des enfants. À Esch, il occupe des fonctions de coordinateur du groupe de travail «logistique».
De manière générale, Catherine de Muyser indique que la raison d’être de ce centre «est de disposer d’une filiale de centre de prélèvement et de tests au Covid-19 dans le sud du Grand-Duché (tout en sachant qu’un même type de centre ouvrira vendredi au LNS de Dudelange (voir ci-dessous). «Le large scale testing continue à se faire au rond-point Raemerich, mais ici nous ne travaillons que sur la base d’une ordonnance médicale d’un médecin généraliste et il n’y a pas besoin de rendez-vous fixé au préalable. En fait, les gens qui ont reçu une invitation pour le large scale testing ne peuvent pas se rendre ici et vice-versa», souligne encore Catherine de Muyser.
Jusqu’à 6 000 prélèvements par jour
De son côté, Jean-Marc Hild précise les tenants et les aboutissants de ce nouveau centre : «Les planifications en vue de s’installer dans ces locaux ont débuté il y a deux mois. Des travaux ont été effectués et des cloisons montées afin de pouvoir disposer de chambres de consultation. Une ventilation a été installée. De plus, le bâtiment a été préparé aux niveaux sanitaire, électrique, IT, pour justement pouvoir accueillir un centre de consultation ou un centre de prélèvements, comme c’est le cas actuellement. Il y avait en effet un réel besoin pour un centre de ce type ici, à Esch, dans le sud du pays», précise-t-il. «Nous sommes donc flexibles en fonction de l’évolution de la pandémie : actuellement, la décision politique est de le faire fonctionner en centre de prélèvement, parce que c’est le besoin estimé le plus urgent en cette période. Mais nous sommes prêts à réagir très rapidement et donc, à le faire passer en un centre de consultations, pour décharger les services d’urgence et les cabinets médicaux s’il le faut», spécifie Jean-Marc Hild. «C’est suivant la demande sur le terrain», complète Catherine de Muyser. «Des cellules au ministère suivent l’évolution et nous diront quand faire le changement», rajoute encore Jean-Marc Hild.
Claude Damiani