Depuis le début du mois de décembre, la quête de l’incontournable sapin est lancée. Visite chez un producteur de Nordmann local à Assel.
Arrivé à Assel, il faut prendre la direction de Heesberhaff. Sur plusieurs centaines de mètres, on s’enfonce dans la forêt mosellane. L’impression d’aller chercher son sapin de Noël au cœur de la forêt est réelle. Et puis, on arrive à la ferme des Meyers qui, depuis le 1er décembre dernier, s’est muée, en partie, en Christmas-Trees. Les visiteurs sont accueillis par des chants de Noël, des guirlandes… et surtout plusieurs dizaines de Nordmann, âgés de 10 à 13 ans.
«On vend des sapins depuis une vingtaine d’années, indique Germaine Meyers (69 ans). Nos pères aimaient travailler en forêt. Je pense que c’est de là que vient notre affection pour les sapins, à mon mari (Jos) et moi. On aime aussi l’ambiance de Noël.»
Au fil des ans, la production de sapins n’a cessé de croître. Aujourd’hui, ils cultivent, sur cinq hectares, des Nordmann (8 000 sapins par hectare). «On travaille le sol, on les plante, puis il faut les soigner, explique Francis Meyers (46 ans). Faire attention aux souris, aux oiseaux qui cassent les branches quand elles sont fragiles en mai-juin. Sous oublier que le gel tardif ou encore la grêle peuvent causer de gros dégâts. Au final, nous avons un taux de réussite d’environ 60%.»
«Il ne faut pas les couper trop tôt»
Et pendant la période de vente, du 1er au 24 décembre, Francis Meyers accumule les allers-retours entre son stand de vente et son «champ» de Nordmann. «Il ne faut pas les couper trop tôt, indique l’exploitant. L’idéal est que le sapin soit coupé quatre, cinq jours avant de l’installer dans la maison. Nous coupons au fur et à mesure de la période de vente, pour que les gens aient un sapin « frais ».»
Et il y en a pour tous les goûts : des petits (1,25 mètre), des grands (2 mètres), des très et des moins touffus… Les «chercheurs de sapin de Noël» ne s’y trompent pas et défilent depuis le 1er décembre. «Depuis plusieurs années, nous avons une clientèle fidèle de la région, souligne Francis Meyers. Le pic de nos ventes a lieu aux alentours du 15 décembre. Cette année, les ventes sont stables par rapport à l’an passé. Les gens aiment bien avoir un sapin naturel et local.»
Guillaume Chassaing