La Nuit des lampions de Wiltz, édition 2015, a été quelque peu victime de son succès. La foule était dense dans la capitale des Ardennes pour profiter des spectacles et installations proposés. Bien que la manifestation était payante pour la première fois, la foule a répondu présent et le site a eu un peu de mal à absorber tous les visiteurs.
Le périple pour Wiltz commence dès la gare de Luxembourg pour ceux qui préfèrent prendre le «train des lampions». Le départ est prévu à 17 h 45, on se dit qu’il est bien tôt pour une fête qui prend tout son sens dans la nuit noire, mais c’est oublier que, pour atteindre le nord du Luxembourg, il faut s’armer de patience. Le train s’élance à 18 h, mais ce n’est qu’une heure et vingt minutes plus tard que l’on arrive en gare de Wiltz. Le train est bondé de visiteurs qui se sont équipés pour l’occasion : vestes antipluie et chaussures prêtes à affronter la boue des jardins où les lampions ont été installés. C’est dans une ambiance bon enfant que l’omnibus traverse d’innombrables localités. Ce qui compte, ce n’est pas la destination, c’est le voyage, comme dirait l’autre. Dans les wagons, les conversations vont bon train et une troupe de comédiens venue de Trèves assure l’animation : déguisés en agents d’entretien déjantés, ils tentent de distraire, pendant le (long) voyage, les voyageurs quelque peu médusés.
La queue s’allonge, il va falloir patienter
Une fois arrivée à Wiltz, l’unique navette est prise d’assaut par les voyageurs, les autres devront se contenter de marcher jusqu’aux portes du site, au sommet de la commune. En une dizaine de minutes, c’est chose faite. Mais il faut s’acquitter d’un ticket, 5 euros l’entrée, c’est la nouveauté 2015. Pas de mal, mais après un long voyage, on s’impatiente quelque peu à se retrouver dans une queue qui s’allonge. Au pied du site, la foule est dense et on cherche à se sustenter. Là encore, il va falloir patienter. Une bonne vingtaine de minutes pour un cornet de frites avant de commencer l’ascension du site et de découvrir les fameux lampions qui ont déplacé autant de monde. Il est presque 21 h.
La magie opère un peu plus haut. Les installations de lampions sont dispersées dans les jardins où la foule (décidément) continue de se masser. Une longue queue se forme pour accéder aux jardins, tandis que d’autres visiteurs essaient un peu plus haut, d’où l’on a une vue d’ensemble sur le site. Une fois sur place, on commence à se détendre, à profiter de l’ambiance, à prendre un verre au bar et à être hypnotisé par la chanteuse Thorunn, dont la musique electro est parfaite pour l’occasion. Finalement, il est rapidement 22 h et il est temps de redescendre à la gare de Wiltz pour prendre un train, régulier celui-là, donc relativement plus rapide. En bas du site, les artistes de rue font le spectacle devant une foule toujours aussi compacte. Pour l’édition 2016, il faudra pousser les murs pour accueillir tout le monde.
Audrey Somnard
Succès croissant
La première Nuit des lampions s’est tenue en 2007, année culturelle au Grand-Duché. Depuis, cet évènement unique en son genre n’a cessé de croître, tant par sa réputation que par le nombre de personnes faisant le déplacement jusqu’à Wiltz. Avec près de 10 000 visiteurs lors de l’édition 2014, la Nuit des lampions a su s’établir comme référence sûre dans l’agenda culturel du Grand-Duché.
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