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Nouvelle étape pour l’intégration à Luxembourg


Le plan communal d'intégration 2016 va voir ses priorités définies au courant des prochaines semaines. (photo archives LQ)

Après avoir effectué un état des lieux auprès de ses services et de la population, la Ville entre dans l’élaboration de son plan communal de l’intégration. Travail, habitat, éducation, sport… Des pistes de travail ont été émises lors des soirées thématiques, qui se sont déroulées avec les habitants ces dernières semaines.

Le sujet de l’intégration est un sujet permanent pour nous, et ceci, depuis de nombreuses années », rappelle souvent la bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer. Et pour cause, la capitale compte 107 340 habitants (chiffre du 31 décembre 2014), dont 74 048 étrangers issus de quelque 160 pays. Depuis plusieurs mois, la Ville travaille, en collaboration avec le Centre d’étude et de formation interculturelles et sociales (Cefis) sur un projet de plan communal d’intégration 2016.

Dans un premier temps, les employés et agents communaux, concernés par le sujet, ont répondu à un questionnaire pour faire « un état des lieux interne », dixit Madeleine Kayser, chef du service Intégration et Besoins spécifiques à Luxembourg. La deuxième étape s’est déroulée tout au long du mois de novembre lors des cinq soirées thématiques publiques («Le travail et l’habitat comme facteurs d’intégration»; «Éducation et intégration sociale des enfants de migrants»; «L’accueil de nouveaux arrivants et l’aide sociale»; «Faciliter l’intégration par le biais de la culture, du sport et des loisirs»; «La participation sociopolitique des populations issues de l’immigration»).

« Il y avait entre 30 et 50 personnes à chacune de ses réunions. J’aurais espéré un peu plus de monde , avoue Patrick Goldschmidt, échevin en charge de l’Intégration et des Besoins spécifiques. Mais beaucoup d’idées de qualité en sont ressorties. »

« Beaucoup de pistes de travail ont été émises lors de ces soirées , confirme Madeleine Kayser. Des projets aussi. Par exemple, une artiste a proposé ses services pour faire des activités avec les réfugiés. Elle est désormais en contact avec la Croix-Rouge pour mettre les choses en place. L’intégration passe aussi par des initiatives personnelles de ce type. Et les idées et projets sont toujours les bienvenus. Il suffit de m’envoyer un mail (makayser@vdl.lu) .»

«Des priorités à définir»

Désormais, le service de l’Intégration et des Besoins spécifiques va, en collaboration avec le Cefis, « regrouper toutes les données récoltées afin de définir les priorités de travail pour l’élaboration du plan communal d’intégration », qui doit voir le jour au milieu de l’année prochaine. « On va se mettre au travail , poursuit Patrick Goldschmidt. Nous devons trouver les moyens permettant de les intéresser davantage à la politique, au monde associatif, à la vie culturelle… Pour y parvenir, doit-on en faire plus en termes d’informations? Sûrement. Doit-on augmenter notre budget Intégration? Peut-être. Dans le plan communal, nous allons définir le cadre et les possibilités pour notre vivre ensemble. »

Guillaume Chassaing