Pour que le réveillon reste une fête, les policiers et pompiers du pays sont pleinement mobilisés. Il faut notamment gérer les effets de l’alcool…
Nouvel an, la fête, les amis, le champagne. Mais aussi la nuit de tous les délits : alcool, bagarres, accidents domestiques et bien sûr, le débat sur les feux d’artifices. Policiers et sapeurs-pompiers du pays seront mobilisés ce dimanche, «avec des effectifs renforcés comme chaque année», nous précise-t-on à la communication de la police grand-ducale. Sans précision sur le chiffre, pour ne rien dévoiler du plan. «Tous les postes de tout le pays sont mobilisés», nous glisse notre interlocuteur.
Chez les hommes en bleu comme chez les soldats du feu, la cause n°1 des interventions est l’alcool. «En 2016, pour nouvel an, un tiers de nos interventions dans la capitale ont concerné un problème d’alcool, nous explique un responsable des pompiers professionnels de la Ville. Des gens se sentent mal : ils ont trop bu et ne savent plus où ils sont. Lors du dernier nouvel an toujours, nous avons transporté onze personnes alcoolisées à l’hôpital en Ville.» Des personnes complètement KO, on l’aura compris.
Être patient avec la police
D’autres tiennent encore debout, suffisamment pour se taper dessus pour quelques broutilles. Ce coup-ci, c’est du ressort de la police. «Nos interventions dépassent celles d’un samedi soir classique, détaille la communication de la police. D’ailleurs, certains citoyens ont du mal à comprendre que l’on n’intervienne pas dans la minute : mais c’est une question de priorité. On ne va pas envoyer une équipe pour un petit problème de pétard si plus loin il y a une grosse bagarre…» La police prévient toutefois : il est toujours possible de porter plainte le lendemain au poste.
Les feux d’artifices, parlons-en justement. Le principe est simple : si la commune de résidence n’émet pas une dérogation, ils sont interdits. C’est le code pénal qui s’applique, avec les articles 8, 19 et surtout 33 : «Sans l’autorisation du bourgmestre, il est interdit d’organiser des jeux ou concours sur la voie publique, d’y tirer des feux d’artifice, d’y faire des illuminations.»
Les première (Luxembourg) et troisième (Differdange) plus grosses villes du pays ont annoncé une tolérance des feux d’artifices privés autour de minuit. Les deuxième (Esch), quatrième (Dudelange) et cinquième (Pétange) plus grosses communes ont exprimé une interdiction formelle. Quoi qu’il en soit, même en cas d’autorisation, la police peut toujours intervenir pour le respect d’un impératif de plus grande valeur (prévenir un danger par exemple). Des sanctions restent donc parfaitement possibles pour des pétards de fabrication maison, dont la détonation serait particulièrement nuisible au voisinage : risque de trouble auditif, exposition à une agression potentielle, etc.
Hubert Gamelon