Une réunion sur la mobilité européenne est organisée mardi 28 février, à la pause de midi, à la Maison des jeunes d’Esch-sur-Alzette. L’opportunité pour les 18-30 ans de se renseigner sur les programmes européens qui leur sont offerts.
La séance d’information est coordonnée par le groupement européen de coopération territoriale (GECT) Alzette-Belval.
Le Quotidien : Pourquoi organiser une session sur la mobilité des jeunes en Europe? Y a-t-il un défaut d’information?
Marine Camps, chargée de mission au GECT Alzette-Belval : Nous proposons cette réunion mardi entre 12 h 30 et 14 h, c’est évidemment pour toucher les jeunes sur la question de l’Europe, et notamment les étudiants de Belval. Je ne sais pas s’il y a un défaut d’information, mais la vision de l’offre de mobilité européenne est rarement complète. C’est dommage, car c’est une chance extraordinaire qui s’offre à la nouvelle génération. Mardi, l’association Europe Direct, basée à Nancy, proposera un tour complet de la question. Nous vivons sur un territoire par définition européen, entre Esch-sur-Alzette et la France. Si nous ne sommes par le fer de lance de la mobilité des jeunes Européens, qui le sera?
Il faut dire que l’offre s’étend d’année en année… difficile de s’y retrouver. Parlez-nous du service citoyen écologique en Grande Région (SCGER), par exemple.
En fait, c’est la formation créée le plus récemment à l’échelle de la Grande Région (Wallonie, Luxembourg, Grand-Est, Rhénanie-Palatinat et Sarre). Il s’agit d’une sorte de service volontaire proposé aux 18-25 ans, lié à une activité professionnelle touchant à l’écologie. Ce service peut s’échelonner sur une durée allant de 9 à 12 mois. C’est une formation qui concerne un secteur d’avenir.
D’autres dispositifs ont connu des améliorations sensibles. Les responsables vont par exemple présenter le parcours Erasmus+. Expliquez-nous.
Le programme d’échange étudiant Erasmus fête ses trente ans. Chacun en mesure le succès. Il était dommage de priver toute une partie de jeunes actifs d’une telle expérience (NDLR : de six mois à un an d’études à l’étranger, dans un pays de l’UE). C’est chose corrigée. Erasmus+ permet aux stagiaires et aux jeunes actifs de se former dans leur spécialité à l’étranger.
Il y a, enfin, le service volontaire européen (SVE), pour être complets sur les offres de mobilité tous publics proposées à la jeunesse.
Oui, c’est vrai. Nous sommes là sur une formule beaucoup moins professionnalisante, et beaucoup plus axée sur la citoyenneté. Le SVE est ouvert de façon large, de 18 à 30 ans. Dans l’esprit, on est plutôt sur une action bénévole, qui peut s’étendre sur une durée allant de deux mois à un an. Le bénéficiaire est alors hébergé gratuitement. Des aides européennes lui permettent de vivre dignement, mais il ne gagne rien. C’est en revanche formateur au niveau du contact associatif et humain.
Le GECT Alzette-Belval existe depuis 2013. La route semble encore longue avant que l’identité transfrontalière soit une réalité. Ne serait-ce que lors de la course que vous avez organisée l’an dernier entre Esch et Villerupt… Certains Luxembourgeois se sont retrouvés bloqués pour des histoires de certificats médicaux!
Il nous reste du chemin à faire, c’est certain. Le rôle du GECT est avant tout un rôle d’accompagnement. On ne se substitue pas aux initiatives politiques. Mais il faut aussi porter un regard positif sur le chemin accompli. Être frontalier, français ou luxembourgeois, ce n’est pas uniquement travailler de l’autre côté de la frontière ou aller y faire ses courses… nous apportons des réponses concrètes aux enjeux européens.
Salon d’information sur la mobilité européenne, mardi, de 12h à 13h30, à la Maison des jeunes d’Esch-sur-Alzette.