Le 44e Microfono d’oro se tiendra le 10 décembre à l’Artikuss de Sanem. Nous avons rencontré les participants du fameux concours de chant italien. Et leurs parents, leur tata, leurs amis, etc. L’ambiance est garantie!
La basse retentit, une jeune fille se lance dans une chanson en italien, avec sa voix de dessin animé. Les aigus sont chevrotants, mais, honnêtement, il n’y a rien de plus émouvant. Nous sommes dans les sous-sols de l’église italienne d’Esch-sur-Alzette, un soir de répétition du Microfono d’oro.
Le grand barouf de la communauté transalpine, véritable institution dans tout le pays, se tiendra le 10 décembre à Sanem. En attendant, il faut réviser! Ce soir-là, les bambini vont se succéder sous le regard attendri des parents, comme Christina, venue écouter sa fille Marla.
On sent déjà l’ambiance très familiale du Microfono d’oro. « On n’est pas à la télé ici, sourit Paolo Dolci, l’un des organisateurs. Il ne s’agit pas de voter pour l’un, ou d’en « éliminer » un autre. Tous les enfants ont le droit de chanter, on retient l’élan du cœur. » Du talent, il y en aura à coup sûr le 10 décembre. Une tête d’affiche assurera la deuxième partie de soirée, en l’occurrence le Milanais Povia, «pourfendeur» du système politique en Italie.
Du talent pur, il y en aura aussi parmi les enfants. Trois catégories d’artistes en herbe prendront le micro : les 5-9 ans, les 10-13 ans et, enfin, les 14-18 ans. « Le Microfono d’oro est un rendez-vous qui se transmet , glisse Paolo. Des enfants qui ont commencé à 4 ans ont 13 ou 14 ans maintenant. C’est un rendez-vous qu’ils attendent. » Et à force de chanter, on devient bon!
La générosité familiale à l’italienne
Né en 1976, le Microfono d’oro est un marqueur de la communauté italienne. Portée par l’association Umbri nel Lussemburgo, la soirée musicale rassemble bien plus largement que les Italiens originaires de la région de Pérouse. « Il y a même des participants qui n’ont pas de rapport avec l’Italie, lâche Maurizio Sciamanna, également de l’organisation. La seule règle est de chanter en italien et de se faire plaisir .» Pour les plus petits, il est également obligatoire de chanter une chanson d’enfant. « Pas un truc qui parle d’amour fou ou je ne sais quoi… », décrypte Maurizio.
Ce qui fait le charme du Microfono d’oro, c’est son aspect traditionnel, ancré dans la générosité de la famille italienne. N’allez pas gâcher le tableau avec des chansons d’un goût douteux! Le Microfono d’oro est aussi une aventure humaine. « Nous avons nos ingénieurs du son, Fabrizio et Daniele, notre coach vocal, Palmira, ainsi que tout le réseau bénévole derrière », énumère Paolo. Plus de 400 personnes sont également attendues dans le public le soir du 10 décembre.
Et puis, les adultes d’aujourd’hui étaient vendredi des enfants perchés au micro, en train de chanter Partira la nave partira , de Sergio Endrigo, par exemple. « C’était pour faire plaisir à ma maman », se justifie Paolo, discrètement. Un bon souvenir quand même visiblement!
Hubert Gamelon
Le 44 e Microfono d’oro se tiendra à l’Artikuss de Sanem, samedi 10 décembre, à 20 h. Le chanteur Povia jouera durant une heure, en clôture. Réservation possible au local Umbrio nel Lussembourgo, 5 boulevard Prince-Henri, à Esch. 30 euros l’entrée.