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Microfono d’Oro : 45 bougies !


Les futures stars de samedi soir ! Rendez-vous dès 19h30 à l'Artikuss à Soleuvre, pour le 45e Microfono d'Oro. (photo Isabella Finzi)

Les Italiens organiseront leur 45e Microfono d’Oro, samedi soir à l’Artikuss. Le chant ? Un lien indispensable avec le cœur et l’âme de la péninsule.

On peut tout enlever aux Italiens, même le foot. Mais pas la chanson ! La 45e édition du Microfono d’Oro se tiendra samedi soir à l’Artikuss à Soleuvre. Depuis 45 ans donc, les Italiens d’Esch-sur-Alzette célèbrent ce lien indéfectible avec leur terre natale : la musique.

«Nous avons enregistré le maximum de candidatures cette année, souligne Paolo Dolci, membre de l’organisation. 25 enfants, c’est un record. On a dû refuser des inscriptions : au-delà, ce n’est pas raisonnable.» La soirée finirait à cinq heures du matin ! Le temps que tous les bambini passent au micro, en plus de la guest-star habituelle de chaque édition. Pour cette année, la chanteuse Dolcenera est annoncée en tête d’affiche. Pour les non-initiés, il s’agit tout de même d’un ancien membre du jury du principal show musical d’Italie ! «On a de bons contacts avec les managers après toutes ces années», sourit Paolo Dolci. Pour mémoire, de nombreuses stars sont déjà passées par le Microfono d’Oro de Luxembourg, comme Umberto Tozzi.

Ambiance italienne garantie

«Les stars, ça leur fait plaisir de chanter pour les expatriés, glisse Paolo Dolci. Le Luxembourg est une terre d’immigration trop méconnue. Nous valorisons ce lien entre nos deux pays.» Mais si le Microfono d’Oro séduit, c’est surtout par son aspect familial incomparable. Dès notre arrivée à la répétition, mardi soir à la Mission catholique italienne à Esch-sur-Alzette, nous avons vu des dizaines de familles se prendre dans les bras comme si elles ne s’étaient pas vues depuis longtemps… la semaine dernière en réalité !

«Nous répétons deux fois par semaine pendant deux mois, explique Palmira, la coach vocale du groupe. Il s’agit de proposer une vraie prestation musicale à la fin. Évidemment, ça reste des enfants qui chantent, nous ne sommes pas dans la compétition à tout prix. Mais il faut que ça soit bien fait, il faut de l’émotion.»

Susciter l’émotion

Vu ce qu’on a entendu, le pari est gagné. C’est tellement craquant de voir ces bambinise lancer sur un morceau (en italien, c’est la règle) avec courage! «Nous proposons trois catégories d’inscription, reprend Paolo. Les moins de 9 ans, moins de 13 ans et moins de 18 ans.» Les petits reprennent des classiques de la chanson italienne, notamment tirés de la fameuse émission d’antan Zecchino d’Oro. Les plus grands veulent chanter des titres plus modernes. «On essaye de choisir des choses mélodieuses, glisse Paolo Dolci. On ne veut pas des titres répétitifs… Je leur dis toujours que la musique traditionnelle est plus jolie, mais c’est normal de s’adapter!» À ce jeu-là, le chanteur Marco Mengoni est plébiscité. «Un jour, peut-être qu’on fera un Microfono d’Oro de l’ancienne génération», lâche Paolo. Autant de bons souvenirs, assurément.

Plus de 500 places ont déjà été vendues. Il en reste encore 200. Les amateurs de musique populaire, italiens ou non, peuvent acheter des places (30 euros) à l’association Umbri du boulevard Prince-Henri à Esch, le soir entre 19h et 20h30. Et même encore le samedi au guichet de l’Artikuss, dès 19h.

Hubert Gamelon