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Météo au Luxembourg : une année 2021 trop froide, marquée par les extrêmes


Photo Didier Sylvestre

Alors que l’année 2021 touche à sa fin, AgriMeteo, le service météorologique national de l’Administration des services techniques de l’agriculture (ASTA), revient sur la météo de cette année au Luxembourg et livre son analyse.

C’était une année bien fraiche, selon les données publiées ce vendredi 31 décembre par AgriMeteo, le service météorologique nationale du ministère de l’Agriculture. Avec seulement 9,3 °C, l’année 2021 se retrouve en dessous de la moyenne sur la période de référence 1991-2020. 

Au niveau de la pluviométrie, un très léger déficit de précipitations a été enregistré dans le nord, tandis que dans le reste du pays, les quantités de pluie étaient supérieures aux normes pluriannuelles. 

En témoignent les inondations du mois de juillet, mois particulièrement marqué par des températures trop basses et un niveau de précipitations record (+ 193 mm à la moyenne pluriannuelle relevée depuis 1984). 

Les 14 et 15 juillet, des intempéries ont ainsi engendré des inondations d’une ampleur jamais vécue, affectant gravement de nombreuses localités à Luxembourg. Le 14 juillet, les 32 stations météorologiques d’AgriMeteo ont ainsi enregistré entre 62,6 mm de pluie à Remerschen et un maximum journalier record de 105,8 mm à Godbrange. 

L’année restera également marquée par un nouveau record de température (25,4°C) pour un mois de mars à Clemency, Obercorn, Remerschen et Remich.

Conséquences pour l’agriculture et la viticulture 

La végétation de toutes les cultures a débuté très lentement en raison des températures basses en début du printemps. Mais à la sortie de l’hiver 2021, les cultures hivernales ensemencées en automne 2020, notamment les céréales, se présentaient dans un état très satisfaisant. 

La pluviosité excessive des mois de mai et juillet a favorisé la croissance des prairies et pâturages, ainsi que les cultures fourragères telles que le maïs ensilage. 

Par contre, la croissance et la récolte des céréales et du colza ont été impactées par la pluviométrie durant ces mois, de sorte que les rendements étaient décevants pour ces cultures en 2021. 

Les intempéries du mois de juillet ont causé plus d’un million d’euros de dégâts au secteur agricole. Le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural a traité 153 demandes d’aides financières afin d’indemniser les exploitations impactées (endommagements de bâtiments, équipements et machines agricoles endommagés, pertes de fourrages et cultures endommagées). 

Des gels tardifs sans conséquences majeures 

Les gels tardifs ont laissé leurs marques dans les vergers et les vignobles, mais les dégâts causés variaient suivant la localisation du verger et la précocité des variétés et des cépages cultivés. 

En ce qui concerne l’arboriculture et la viticulture, la récolte était dans son ensemble satisfaisante, tant pour la quantité que pour la qualité des fruits et raisins récoltés.

Météo chaude et assez sèche en automne, favorable à la maturation des raisins 

À la Moselle, le temps sec, les journées chaudes et les nuits fraîches ont favorisé la maturation des raisins et le développement des précurseurs d’arômes en septembre. 

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Lors du début des vendanges, le 27 novembre dernier, les vignerons ont été récompensés par des raisins mûrs, de bonne qualité, et en quantités normales.

Les raisins récoltés sont prometteurs d’un millésime fruité et rafraîchissant avec des teneurs en alcool modérées. Déjà une bonne nouvelle pour débuter l’année 2022 !

Toutes les données, mois par mois, sont à retrouver sur le site agrimeteo.lu.

LQ