Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Maison relais, zone industriellerégionale, logements à prix abordables… Michel Malherbe, qui a succédé le 1er février à Albert Henkel au poste de bourgmestre de Mersch, sait qu’il a «du pain sur la planche».
« Je ne découvre pas les choses et les dossiers, je les approfondis. » Assermenté bourgmestre de Mersch le 1 er février dernier, en lieu et place d’Albert Henkel (DP), Michel Malherbe (DP), membre du conseil communal depuis 20 ans, dont sept années en tant qu’échevin, prend ses marques dans ses nouvelles fonctions.
« J’ai eu le temps de me préparer , explique le nouveau bourgmestre, âgé de 58 ans. Albert Henkel nous a prévenus en début d’année dernière qu’il allait quitter son poste au 31 décembre 2015. Comme je suis arrivé deuxième aux dernières élections communales, la section DP de Mersch m’a demandé si cela m’intéressait de devenir bourgmestre. J’ai pris le temps de réfléchir et de m’organiser avant de dire oui. »
«Idéaliste et optimiste»
Michel Malherbe quitte son poste de directeur du commerce général chez Total (il est désormais «ambassadeur» au commerce chez le pétrolier) pour se mettre quasiment à plein temps au service des 9 050 habitants de Mersch avec une philosophie « d’idéaliste et d’optimiste ». « Je parle avec tout le monde et je regarde tout le monde dans les yeux , poursuit-il. C’est tous ensemble et en respectant les règles qu’on trouvera des solutions. »
Et les dossiers sont nombreux. Le plus conséquent : le plan d’aménagement général (PAG). « La consultation du PAG par le public se termine demain (NDLR : le 10 février) , rappelle Michel Malherbe. Il y aura des réclamations à traiter, puis on poursuivra la procédure. L’objectif est, si c’est possible, de le mettre en application d’ici la fin de notre mandat. »
Plusieurs projets sont contenus dans ce PAG. Comme une zone industrielle de 17 hectares, qui devrait être « régionale », souligne le bourgmestre de Mersch. En effet, la commune serait en pourparlers avancés avec Lintgen et Lorentzweiler. Des logements à prix abordables sont aussi programmés. Un espace «public» de 2,5 hectares a été prévu dans le but de construire une école et un nouveau centre sportif.
Par ailleurs, la maison relais (15 millions d’euros), située derrière la maison communale, devrait ouvrir ses portes en septembre prochain pour accueillir 300 enfants. Une piste cyclable entre Mersch et Schönfels doit également être aménagée dans le futur. Sans oublier la renaturation de l’Alzette et de la Mamer dans le parc communal ou encore le réseau d’eau potable à entretenir et à sécuriser. « Nous avons du pain sur la planche pour conclure ce qui a été commencé d’ici la fin du mandat », convient le bourgmestre de Mersch.
Et après? « J’espère que cette expérience (de bourgmestre) ne va pas durer qu’un an et demi , avoue Michel Malherbe. Aux prochaines élections communales, en octobre 2017, notre objectif est de garder nos cinq sièges, voire d’en avoir plus. Et celui qui aura le plus de voix sera le bourgmestre. Si c’est moi, ce sera avec plaisir que je continuerai cette aventure au service des habitants de Mersch. »
Guillaume Chassaing
Henkel, bientôt président ?
Après 34 ans au conseil communal de Mersch, dont douze années au poste de bourgmestre, Albert Henkel (63 ans) avait fait part, dès le début de l’année 2015, de sa volonté de céder sa place «pour des raisons personnelles».
Mais Albert Henkel devrait rester dans le monde de la politique. Lors de la prochaine assemblée générale de la section DP de Mersch, programmée le 18 mars, il pourrait briguer le poste de président de la section.
