Pour la 26e année, le syndicat d’initiative et de tourisme Aerenzdallgemeng a convié, samedi et hier, une trentaine de producteurs du pays à exposer leurs spécialités.
Miel, vin, liqueur, eau-de-vie, jus, «Quetschekraut», Viz, pâtisserie, fromage, fruits et légumes, confiture, viande… La liste des produits locaux exposés ce week-end au hall sportif de Medernach était longue. Un vrai régal pour les yeux et surtout les papilles. Difficile d’en ressortir les mains vides.
Nous avons de bonnes choses dans notre petit pays, venez les voir et les goûter.» C’est avec ces mots que le syndicat d’initiative et de tourisme Aerenzdallgemeng a invité, samedi et hier, à la 26e exposition des produits luxembourgeois à Medernach. Mullerthal, Our, Moselle, Stausee… Les multiples produits luxembourgeois viennent de tous les coins du pays. Comme de nombreux visiteurs d’ailleurs, qui n’ont pas hésité à parcourir des kilomètres pour venir à Medernach afin de découvrir les produits locaux et de les acheter. «On est venues d’Esch-sur-Alzette pour les bons produits frais des agriculteurs, nous explique Monique, entourée de quelques amies, hier, en début d’après-midi. Je n’ai pas encore fait tout le tour, mais j’ai déjà aperçu de jolies carottes, mirabelles et pommes de terre, et de la « Quetschekraut ». Sans oublier les magnifiques Mettwurscht et les eaux-de-vie, qui sont bonnes. Presque tout est bon.» Bien sûr, les habitants des communes voisines étaient présents. «C’est amusant de venir découvrir et de goûter des produits luxembourgeois», notent Victor et Samuel, venus de Larochette.
Le week-end des produits du terroir luxembourgeois à Medernach est non seulement l’occasion de goûter des produits, mais aussi de rencontrer et de discuter directement avec les producteurs. Au stand de la fameuse Quetschekraut de Mensdorf, Marie-Rose nous explique le secret de sa production. «C’est un produit naturel. Les quetsches sont ouvertes à la main, cuites dans une marmite en cuivre et mélangées pendant de longues heures à la main. Il n’y a pas de machine. Voyez, c’est cuit au feu : pas de gaz ou d’électricité», nous dit-elle en montrant une photo.
L’incontournable Quetschekraut
Nombreux sont les visiteurs qui défilent devant ce stand. «C’est meilleur que du gâteau ou de la tarte», s’exclame une dame qui repart avec une tartine de Quetschekraut à la main.
Le stand est également incontournable pour Mario, d’Olm. «Nous avons habité pendant neuf ans à l’étranger. Que c’est bon, quand on est de retour au Luxembourg, de pouvoir manger des produits luxembourgeois. Des produits qui nous ont manqué, comme par exemple la Quetschekraut», nous confie-t-il un sac rempli de pots de miel et de tartes.
Quelques rangées plus loin, voici le stand des produits de la Baureninitiativ Eisléck & Naturpark Ourdall qui attire les visiteurs. À côté de la farine, des pâtes, de l’huile, du thé sont exposées quelques moutardes (à la bière, à l’estragon, à l’ail, ancienne, classique). Sinon, on y a aussi droit aux pâtisseries. «Tenez, voici une gaufre sans gluten.» À peine l’a-t-on goûtée que l’on nous propose déjà le prochain morceau de gâteau aux graines de pavot.
Sur les différents stands, il y en a pour tous les goûts. Alors que les enfants peuvent goûter au traditionnel Viz (jus de pomme) ou autres jus et sirops, pour les adultes, il y a les eaux-de-vie naturelles et les liqueurs. La grande variété des parfums a de quoi mettre dans l’embarras : framboise, cerise, poire, prune, mirabelle… pour n’en citer que quelques-uns. Parmi eux se cache l’eau-de-vie de corme. «Mais qu’est-ce que c’est comme fruit?», entend-on autour de nous. «Au Grand-Duché, il ne reste plus que 100 cormiers. Nous-mêmes n’en avons que cinq», indique une des responsables de la distillerie. Et le goût? «Certains me disent que cela a un peu le goût de la pâte d’amande…»
Les visiteurs ne se sont pas tous déplacés seulement pour faire quelques achats. L’exposition leur a fourni également l’occasion de se retrouver entre amis. À la sortie, on rencontre Marie-Jeanne, de Nagem : «On est surtout venus rencontrer quelques connaissances. On a juste acheté quelques pralinés et du collet de porc fumé.» Quand on vous avait dit qu’il était difficile de repartir du marché les mains vides…
Fabienne Armborst