C’était la nouveauté de la rentrée 2018 : tous les manuels obligatoires devenaient gratuits pour les lycéens. Aujourd’hui avec la crise sanitaire, l’application mybooks.lu offre aussi bien des avantages.
La rentrée scolaire approche à grands pas. L’heure de penser aux manuels scolaires. Pour certains lycéens, c’est déjà chose faite. On les voit ressortir des librairies avec leur pile de livres sous le bras. Lors du passage en caisse, pas besoin de sortir le porte-monnaie. Car depuis la rentrée 2018 tous les manuels scolaires obligatoires sont gratuits. Il suffit de se connecter sur l’application mybooks.lu, de sélectionner les manuels dont on a besoin et de présenter en librairie le code-barres sur son portable ou sa tablette.
En ces temps de crise sanitaire, ce système est également apprécié du côté des libraires. «Lorsqu’on scanne le code-barres de l’élève, la liste des livres dont il a besoin apparaît directement sur notre écran d’ordinateur, donc pas besoin de prendre son portable dans nos mains», nous explique Annick Ernster, de la direction de l’enseigne luxembourgeoise et responsable des livres scolaires. Pour organiser au mieux le retrait des livres dans les différents points de vente, des fléchages ont été apposés au sol… Dans la librairie Ernster à Luxembourg, ils vous mènent directement au sous-sol (-1). Devant le comptoir, d’autres marquages aident les clients à garder leurs distances. Comme dans tout autre magasin, il y a aussi un distributeur de gel hydroalcoolique dès qu’on franchit la porte. «À l’entrée, on jette un œil sur l’afflux. Mais les gens sont disciplinés. Désormais ils savent qu’il faut porter un masque et respecter certaines distances.»
Masque sur le visage, portable en main
Masque sur le visage et portable en main, les lycéens défilent donc dans les librairies du pays. L’application est opérationnelle depuis le 25 juillet, mais c’est depuis le mois d’août qu’un certain mouvement se fait ressentir. À deux petites semaines de la rentrée, ce n’est toutefois pas encore la cohue. Nous croisons une élève de 7e qui vient récupérer son dernier manuel : le Diercke Atlas. «Beaucoup profitent de cette période d’avant-rentrée, car il y a moins de monde», note Annick Ernster. «N’empêche que dans notre librairie à la Belle Étoile, il y avait déjà une file vendredi matin.»
C’est la troisième rentrée qui se fait avec mybooks.lu. Le nouveau système plaît aux libraires. Le choix des livres obligatoires étant fixé par une commission ou les enseignants dans les lycées avant les vacances d’été, il n’y a en effet plus de retours. «Avant, il arrivait que je commande 100 exemplaires d’un manuel et qu’au final je n’en vende que trois… tandis que pour l’autre titre au choix, il m’aurait fallu 500 exemplaires…», se souvient notre interlocutrice. L’application permet donc d’anticiper les besoins des élèves et d’éviter les ruptures de stock. Même s’il y en a toujours certaines.
L’application a engendré également un autre changement : «Il y a quelques années, quand l’élève se présentait avec sa liste, c’est le libraire qui le guidait. Par exemple, s’il était en classe de 5e, il fallait le rendre attentif au fait qu’il avait déjà utilisé l’un ou l’autre livre sur la liste en 6e ou 7e. Plus besoin de l’acheter donc. Aujourd’hui, l’appli a déjà fait le tri. Moins de connaissances sont donc nécessaires. Il ne faut plus être spécialiste pour servir les manuels aux élèves.» Comme chaque manuel est également identifié grâce à son ISBN, cela garantit à l’élève qu’il acquiert le bon.
Le ministère règle la facture
Quand les livres sont scannés en caisse, ce n’est donc pas l’élève qui paie, mais la facture va directement au ministère qui règle la facture. Pour gérer le premier gros stock de livres, le ministère a d’ailleurs versé un acompte aux libraires. De fait, les ventes démarrent surtout en septembre. «Si on ne vend pas directement, il y a un problème de liquidités», indique la responsable des livres scolaires chez Ernster.
Pour l’instant, l’approvisionnement n’a pas été impacté par la crise. Notre interlocutrice ne cache toutefois pas qu’au mois de février quelques interrogations se sont posées : «Le Grand-Duché n’était pas encore touché par le Covid, mais la Chine, oui. Et une grande partie des livres anglais sont imprimés là-bas. Mais au final, il n’y a pas eu de problèmes.» Pour les fournisseurs aussi, les livres scolaires sont un bon marché.
Qu’en est-il du développement des manuels numériques? «Au lycée Aline-Mayrisch, il y a l’une ou l’autre classe iPad. D’autres classes jonglent entre iPad et livres. On espère toutefois que les livres scolaires ne disparaîtront pas complètement. Sinon, c’est le naufrage des librairies.»
Comme tous les ans, des étudiants donnent un coup de main au moment de la rentrée scolaire. «Ils sont entre 20 et 30 dans l’ensemble de nos magasins», fait savoir Annick Ernster. Du côté de la librairie, on est habitué au fait qu’un bon nombre d’élèves attendent le premier jour de classe avant de venir récupérer leurs livres. En sera-t-il de même cette année lors de cette rentrée masquée? «Car cette année tout est un peu différent…» Les prochains jours le diront. En tout cas, pour cette année scolaire, l’application restera ouverte jusqu’au 30 juin 2021.
Fabienne Armborst
6 035 285 euros de valeur totale
Au cours de l’année scolaire 2019/2020, ce sont 33 835 lycéens (11 975 dans l’enseignement secondaire classique, 16 863 dans l’enseignement secondaire général et 4 997 dans la formation professionnelle) qui ont profité de manuels scolaires gratuits. Toujours selon les chiffres que nous a donnés le ministère de l’Éducation nationale, ce sont 237 184 livres qui ont été fournis par les librairies luxembourgeoises d’une valeur totale de 6 035 285 euros. À noter que l’État luxembourgeois prend en charge jusqu’à 450 euros par année scolaire et par enfant, en fonction des classes et des ordres d’enseignement.
Au cas où l’élève utilise des livres d’occasion, il reçoit un bon d’achat pour d’autres livres équivalent à 50 % du prix des manuels neufs. Ce sont ainsi un total de 12 157 chèques-livres (7 476 dans l’enseignement secondaire classique, 4 334 dans l’enseignement secondaire général et 347 dans la formation professionnelle) qui ont été touchés pour un montant total de 268 612 euros.
Le bon d’achat pour d’autres livres valable jusqu’au 30 juin
Afin d’encourager une utilisation durable et responsable des manuels, les élèves qui ont recours à des manuels scolaires d’occasion reçoivent un bon d’achat à hauteur de 50 % du prix des ouvrages neufs non commandés. Au cas où l’élève récupère par exemple certains livres de ses frères et sœurs – pour ces livres obligatoires qu’il n’a pas sélectionnés sur sa liste mybooks –, il recevra un bon d’achat. Le bon d’achat permet d’acheter des livres (des manuels scolaires non gratuits ou d’autres livres) dans les librairies partenaires du programme. Comme l’an passé, il est valable jusqu’au 30 juin.
Les lycéens peuvent retirer leurs manuels et échanger leurs bons d’achat dans les librairies suivantes : Librairie Ernster (Bascharage, Bertrange, Ettelbruck, Luxembourg-Centre, Luxembourg-Gasperich (Cloche d’or); Le Monde du Livre (Dudelange); Librairie des lycées (Luxembourg-Limpertsberg); Librairie Diderich (Esch-sur-Alzette); Samkats (Echternach), Librairie um Fieldgen (Luxembourg-Gare); Librairie Zimmer (Diekirch); Christina’s Bicherbuttik (Wiltz); Biba SARL (Marnach).
Bonjour
je dois commander des livres scolaire pour un apprentissage Pepiiériste Paysagiste pour mon fils mais je sais pas quoi commander
merci
Mady Bremer